Les secouriste continuent de déblayer les décombres à la recherche d’autres victimes ou d’éventuels survivants. Selon le ministère libanais de la Santé, une frappe israélienne qui a visé samedi 23 novembre à l’aube un immeuble dans le coeur de la capitale libanaise Beyrouth a fait au moins quatre morts. "La frappe de l’ennemi israélien sur (le quartier de) Basta à Beyrouth a tué quatre personnes et blessé 23", a indiqué le ministère dans un communiqué.
De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l’aube a complètement détruit un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.
Les secouristes cités par l’Ani ont fait état d’un "grand nombre de morts et de blessés", sans plus de précisions dans l’immédiat. "La capitale Beyrouth s’est réveillée sur un massacre terrifiant, l’aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l’aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l’Agence nationale d’information Ani.
Des journalistes de l’AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d’une odeur âcre, après une journée d’intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.
Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l’Ani avait déjà fait état d’une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale. Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.
Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé. Et dans l’est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l’hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l’établissement de santé, selon le ministère.
Lors d’un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en Israël, en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.
Ces frappes interviennent alors que l’OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".
L’armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth. Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d’armes".
Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah pour permettre le retour des quelque 60 000 habitants du nord du pays déplacés par les échanges de tirs avec le mouvement libanais. Au Liban, des dizaines de milliers d’habitants ont également été déplacés.
Après un an d’échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3 640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé. La cadence des frappes israéliennes s’est accélérée après le départ de l’émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.