En début d'après-midi, une douzaine de tracteurs et de voitures des manifestants ont pris position devant l'entrée de l'établissement, stoppant le va-et-vient des camions qui entraient et sortaient pour alimenter les magasins de la région.
Les agriculteurs, essentiellement de la Coordination rurale de l'Aveyron (CR12), ont déversé des remorques de pneus et de déchets.
Pour justifier la mobilisation, Jérôme Fougassier, éleveur bovin et adhérent de la CR12, a expliqué qu'il s'inquiétait notamment de la concurrence des importations du Mercosur si le traité de libre-échange est conclu, "des produits sans traçabilité" selon lui. "La population doit se mobiliser, a-t-il plaidé. On est a un tournant du mouvement, il ne faut rien lâcher".
Aurélie Fabre, éleveuse de chèvres et de vaches dans l'Aveyron, met quant à elle l'accent sur les faibles revenus. "On veut pouvoir vivre de notre métier. Aujourd'hui, on est capable de produire en France, les grandes surfaces importent énormément et se prennent des marges sur nos produits qui sont inacceptables", a-t-elle témoigné.
"On nous achète notre production à des prix dérisoires qui ne couvrent pas nos coûts de production, et le consommateur paie un prix très élevé", a encore déploré la jeune femme de 26 ans.