Le chef d’État du Mali, Assimi Goïta, a nommé ce 21 novembre par décret le général Abdoulaye Maïga Premier ministre et l’a chargé de former un nouveau gouvernement.
La veille, un décret signé par Goïta avait mis fin aux fonctions de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, en fonction depuis 2021. Le décret a également entraîné la dissolution complète de son gouvernement.
Abdoulaye Maïga était jusqu'alors porte-parole du gouvernement et ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation du Mali. Il a assuré l’intérim à la tête du gouvernement en 2022 pendant l’hospitalisation de Choguel Kokalla Maïga.
Le choix d’Abdoulaye Maïga traduit une volonté de renouvellement à la tête du gouvernement dans un contexte politique, économique et sécuritaire délicat, commente la presse du pays.
Le Mali, dirigé par le colonel Assimi Goïta depuis le coup d'État de mai 2021, est confronté en effet à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles, outre les ingérences étrangères qui exacerbent le climat d’instabilité dans le pays, ainsi que chez ses deux voisins, le Niger et le Burkina Faso.
Afin de faire face à l'insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Bamako s'est allié à Ouagadougou et à Niamey en actant le 6 juillet la création de la confédération de «l'Alliance des États du Sahel» (AES), décidée le 16 septembre 2023.
Les trois États sahéliens avaient annoncé le 28 janvier dernier leur retrait de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, soulignant que leur décision était «irréversible».
Ils ont justifié cette mesure par l’ingérence de puissances étrangères, le manque d'assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme ainsi que les sanctions décidées à leur encontre par cette organisation dont ils étaient pourtant membres.