Le vaccin LC16m8, fabriqué par la société pharmaceutique japonaise KM Biologics, a été approuvé le 19 novembre par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour «utilisation urgente» contre l’épidémie de Mpox, a annoncé l’agence sanitaire mondiale de l’ONU dans un communiqué.
«Cette décision devrait faciliter un accès accru et rapide aux vaccins dans les communautés où les flambées de Mpox sont en hausse», a souligné l’OMS, précisant que cette autorisation d’utilisation d’urgence de l’organisation devrait permettre à tous les pays d’approuver et d’importer rapidement ce vaccin.
Le LC16m8 est le deuxième vaccin à obtenir la validation de l’agence onusienne, après celle donnée au MVA-BN du fabricant Bavarian Nordic, le 13 septembre dernier.
«L’autorisation d’utilisation d’urgence de l’OMS du vaccin LC16m8 contre le Mpox marque une étape importante dans notre riposte à la situation d’urgence actuelle, en offrant une nouvelle option pour protéger toutes les populations, y compris les enfants», a déclaré la Yukiko Nakatani, Sous-Directrice générale de l’OMS chargée de l’accès aux médicaments et aux produits de santé.
En 2024, des cas de Mpox ont été signalés dans 80 pays, dont 19 pays d’Afrique, selon le dernier décompte de l’OMS daté du 31 octobre. Le même bilan fait état de plus de 39 000 cas et plus de 1 000 décès, rien qu’en République démocratique du Congo (RDC), qui demeure l’épicentre mondial de l’épidémie.
La validation du vaccin LC16m8 intervient alors que le gouvernement japonais a annoncé un don de 3,05 millions de doses de ce vaccin fabriqué au Japon à la RDC.
Le 13 septembre, l’OMS avait préqualifié le vaccin MVA-BN et a élargi son indication, le 8 octobre, afin d’inclure une utilisation chez les personnes âgées de plus de 12 ans.
Le nombre croissant de cas provoqués par la nouvelle souche de la maladie, le clade 1b, en particulier en RDC, avait conduit le comité d’urgence de l’OMS à déclencher, le 14 août dernier, une urgence de santé publique de portée internationale, son plus haut niveau d'alerte.
Le comité d’urgence de l’agence onusienne se réunira le 22 novembre afin d’examiner l’évolution de la situation épidémiologique dans le monde et particulièrement en Afrique.
Le changement de nom de la maladie, désormais nommée «Mpox» au lieu de «variole du singe» date de 2022. L’OMS avait alors estimé que le terme de «variole du singe» pouvait s’avérer «stigmatisant» et «raciste» pour certaines personnes.