L’affaire débute en juin dernier. Les gendarmes de la brigade de recherche de Brioude apprennent qu’une de leurs « connaissances », après avoir été condamnée, persiste dans des activités délictueuses. Des écoutes téléphoniques permettent d’identifier cinq autres individus impliqués de près ou de loin dans un trafic de produits stupéfiants : cocaïne et cannabis principalement. Des mouvements bancaires importants et récurrents chez au moins deux suspects, tendent à confirmer les soupçons des enquêteurs.
De plus, les investigations permettent de mettre la main sur des produits stupéfiants, mais aussi un total de plus de 10.000 euros. Mieux, l’un des prévenus dans cette affaire est soupçonné de gérer son trafic depuis la prison où il est incarcéré dans le Rhône, via un compte Snapchat (et donc un téléphone connecté à internet). Un autre indique avoir gagné grâce à son trafic entre 3.000 et 4.000 euros par mois pendant six mois, quand son activité légale d’autoentrepreneur lui rapportait en moyenne 600 euros dans le même temps.
À la barre, les prévenus sont peu loquaces. Tout juste parviennent-ils à comprendre les questions posées… L’un s’énerve contre le président ou discute pendant l’instruction. L’autre se fait réprimander pour ses mains dans les poches. Le spectacle est peu reluisant et le ministère public s’agace. Des peines de prison allant de six ans ferme à deux ans dont un an avec sursis étaient requises, sans oublier des amendes de 5.000 à 3.000 euros. En début d’audience, l’un des six prévenus a vu son cas disjoint de la procédure. Il sera jugé ultérieurement. Le jugement a quant à lui été mis en délibéré.