La fibre du hip-hop conjuguée à la solennité du baroque… Mission impossible ? La compagnie Le K’rrousel l’a relevé avec brio, ce jeudi soir, à la Maison de la culture de Clermont-Ferrand. Complet. Normal, les cinq danseurs jouaient à domicile. La performance dans tout ça ? Pendant une heure, une poignée d’œuvres de l’époque baroque sont jouées. Les danseurs suivent les rythmes, chaque instrument a son mouvement de danse. C’est fluide, ça colle (très) bien.
Standing ovationL’ancien et le moderne ne se cognent pas. C’est comme si, au final, le hip-hop et le baroque étaient – dans un sens – faits pour coexister. On ferme les yeux et on s’imagine Louis XIV virevolter, tête en bas, sur le parquet de la Galerie des Glaces à Versailles. L’image est pompeuse, mais c’est un peu l’impression que donne le show. Et puis c’est dynamique, rythmé. La chorégraphie et le son s’imbriquent si bien que sur scène, c’est une véritable composition d’un tableau de la Renaissance. Puissant.
Cinq danseurs sur scène mixent le moderne et l'ancien, pendant une heure.
Le programme.Vendredi 8 novembre. Ça se passe à Pont-du-Château (20 h 30, au Caméléon), avec A.D de la compagnie Wild, qui abordera l’addiction chez l’être humain. Le tout sur fond de musique électro.Samedi 9 novembre. À ne pas louper. La compagnie Käfig, dirigée par Mourad Merzouki, avait déjà fait un passage fracassant, l’année dernière, avec Zéphyr. On remet le couvert avec Beauséjour (Maison de la culture, à Clermont, 20 heures), où le chorégraphe s’interroge sur le temps qui défile. Énigmatique."Zéphyr" de la compagnie Käfig, en 2023. Photo Rémi DugneDimanche 10 novembre. Que seraient les Trans’Urbaines sans la sacro-sainte battle ? Ça va virevolter dans tous les sens. Rendez-vous à la Coopérative de mai, à Clermont, à 14 heures. Réservations sur www.transurbaines.com
Texte et photos : Adrien Fillon