Comme une transition entre l’automne et l’hiver, le Mois du film documentaire est de retour dans la cité géraldienne, du 7 au 28 novembre.
Bidonvilles en Inde, au Maroc, aux États-Unis, dans une cabane d’une forêt des Vosges ou encore sur l’île de Sable, au large du Canada. Cette année, le public sera immergé dans le thème « Habitat(s), habiter », choisi par la médiathèque du bassin d’Aurillac, avec l’aide de l’association Peuple et Culture Cantal. « Chaque année, l’association Images en bibliothèques, à l’origine de l’événement, donne un thème. Mais les structures diffusant les films peuvent aussi choisir leur propre sujet », précise Julien Segura, directeur adjoint de la médiathèque.Rendez-vous chaque jeudi, à 20 h 30, au cinéma Le Cristal, pour les quatre projections, toutes gratuites.
« Le film documentaire capte le réel et invite à réfléchir sur nos points communs et nos différences. Il suscite l’émotion et l’empathie. C’est une autre manière de voyager, tout en restant immobile »
Des projections suivies d'un échange avec le publicChaque projection sera enrichie d’un échange avec différents intervenants : sociologue-urbaniste pour la première séance demain, réalisateur les jeudis 14 et 21 novembre, et l’association Peuple et Culture Cantal pour la dernière soirée, jeudi 28 novembre. « C’est une grande chance de pouvoir avoir leur éclairage sur les sujets abordés dans les films », poursuit-elle. Né en 2000, le Mois du film documentaire a permis « 3.000 projections depuis sa création », estime Julien Segura.
« Ces documentaires sont peu diffusés dans les circuits traditionnels, mais c’est bien mieux de les visionner dans une salle de cinéma. Cette année, nous avons quatre films, dont le plus ancien date de 2010 et le plus récent de 2022 », complète-t-il. L’an dernier, la fréquentation a été variable : de 30 à 180 personnes par projection.
Le Mois du film documentaire zoome sur la montagne, dans neuf communes du Cantal
Le programme :
Demain, à 20 h 30 : Bidonville, architecture de la ville future. Le documentaire propose une itinérance à travers différents continents : à Mumbai en Inde, dans le plus gros bidonville d’Asie ; à Rabat au Maroc sur d’anciennes terres agricoles ; à Lakewood dans le New Jersey dans un “tent city” ; à Marseille, dans un quartier de caravanes et à Kitcisakik au Québec, dans une communauté amérindienne. Présence d’Amélie Flamand, sociologue et urbaniste, membre du Centre de Recherche sur l’habitat. Jeudi 14 novembre, à 20 h 30 : Le Recours aux forêts. Un homme vit pendant plus d’un an dans une cabane de la forêt vosgienne, jusqu’à sa disparition. Le réalisateur Robin Hunzinger échangera avec le public, à l’issue de la projection. Jeudi 21 novembre, à 20 h 30 : Détroit, ville sauvage. Le film donne la parole aux habitants de la ville, anciennement fleuron de l’industrie automobile. Au milieu des décombres et terres en friche, de nouveaux résidents viennent s’installer : quels sont leurs rêves ? Leurs projets ? En présence du réalisateur Florent Tillon. Jeudi 28 novembre, à 20 h 30 : Geographies of Solitude. Immersion dans l’île de Sable, isolée dans le nord-ouest de l’océan Atlantique, au large du Canada, où vit depuis plus de 40 ans Zoé Lucas, naturaliste et environnementaliste, menant des recherches sur la biodiversité. La séance sera suivie d’un échange avec l’association Peuple et Culture Cantal.Claire Plisson
