"Porter les maillots de l’équipe de France, c’est beau. C’est dur de les enlever." Thomas Marchepoil est encore paré de son maillot bleu nuit quand nous le rencontrons à Ambert, d’où il est originaire. Du lundi 30 septembre au samedi 5 octobre, le jeune homme de 24 ans a représenté la France aux championnats du monde de pêche au feeder, organisés à Szeged en Hongrie.
Stratégie collective"C’était une très très belle expérience, se réjouit Thomas Marchepoil. C’est même dur de s’en remettre." Une expérience forte en émotions, "physiquement et mentalement intense".
Dès leur arrivée à Szeged, à peine descendus de l’avion, les dix membres de l’équipe de France catégorie 25 ont préféré partir repérer les 2 km de berges où allaient se dérouler les championnats plutôt que de faire du tourisme. Puis, pendant quatre jours, ils se sont "creusé la tête" pour mettre au point une stratégie commune à tous les membres de l’équipe.
Leurs principaux défis : comprendre quoi mettre dans le "feeder" (cette cage remplie d’amorce et d’appâts et accrochée au fil) et à quelle distance de la rive placer ses coups.
On essaye de viser les carpes parce que ça pèse lourd et que le but est de prendre le plus de poids possible. Mais, si la façon de pêcher reste toujours plus ou moins la même, l’approche du poisson peut varier selon les pays.
Et les carpes hongroises seraient plutôt friandes de maïs et d’asticots collés, selon les constatations des compétiteurs Francais.
Ces derniers ont collectivement opté pour une stratégie consistant en un coup à 36 mètres (le maximum) et un coup à mi-distance. Que les épreuves commencent !
Donner envie aux jeunes"Là, tu as la pression qui monte, le stress… il faut se canaliser", retrace Thomas Marchepoil. Le jeune Ambertois finit huitième de son secteur lors de la première manche avec 19 kg pêchés. Puis troisième de son secteur avec 21 kg pêchés au deuxième et dernier jour de compétition. Quant au classement général, "on est revenus avec une médaille !".
Les Français se classent troisièmes en équipe, un beau résultat même si Thomas Marchepoil aurait préféré croquer l’or. "Il faut toujours avoir la gagne, dans tous les sports", sourit-il. En partageant son histoire dans La Gazette ou sur ses réseaux sociaux, le jeune homme espère "donner envie aux jeunes de pêcher au feeder", une technique peu connue de cette classe d’âge. Et qui compte un ambassadeur Ambertois plus que passionné.
Louise Llavori
