Une coïncidence, mais pas un hasard. Le Handball Clermont Auvergne Métropole 63 (HBCAM 63) occupe la deuxième place du championnat de Division 2 Féminine, mais ce ne sont pas uniquement les bons résultats actuels qui guident les annonces faites, ce lundi soir, à la Maison des Sports. Il y a surtout la volonté de continuer à grandir, de se structurer pour répondre aux exigences du très haut niveau, de regarder devant.
Céline Pegas et Christophe Roc, les co-présidents, ont ainsi officialisé la prolongation de Florence Sauval, entraîneure principale, pour trois saisons de plus, soit jusqu’en 2028. Ils ont également annoncé que le HBCAM 63 allait demander le statut VAP (Voie d’accès au professionnalisme) à partir de la saison 2025-2026. Cela répond à une grande ambition sportive : monter en Ligue Butagaz Energie (LBE), l’élite du handball féminin français, lors des prochaines saisons.
L’équipe en place réalise un excellent début de championnat avec quatre succès en cinq journées. Elle répond aux principales attentes en termes de jeu avec une assise défensive de haut niveau et la deuxième place du championnat. Après avoir terminé cinquième, puis quatrième en mai dernier, le HBCAM 63 vise donc le podium à court terme et encore plus haut à moyenne échéance. Cela ne doit rien au hasard.
Un cadre à respecterLes dirigeants ont appris depuis leur arrivée, mais ils commencent également à récolter les fruits de leur patience et du travail.
« Nous sommes là depuis quatre ans, déclare Christophe Roc. C’est une expérience enrichissante. On a pris un club en difficulté et où nous avons découvert petit à petit pas mal de choses. On s’est aguerri. Après quatre ans, on ressort plus fort et avec une situation financière à l’équilibre. On repart sur cette Olympiade avec des convictions, des certitudes et un plan de développement ».
Ce projet 2024-2028 doit permettre au HBCAM 63 de continuer à grandir et aux Volcaniques, 17e équipe française la saison passée, de poursuivre leur progression. Mais cela ne se décrète pas comme on lance une pièce en l’air avec l’espoir qu’elle retombe du bon côté. À tous les niveaux, humain, financier, structurel, le statut VAP impose un cadre et des obligations à remplir, afin de ne pas subir les foudres de la Ligue Féminine de Handball (LFH), conciliante avec certains, moins patiente avec d’autres. Selon que vous serez puissant ou misérable…
« On se sent prêt, enchaîne Céline Pegas. Nous allons demander le statut VAP au printemps prochain en vue de la saison 2025-2026. C’est un statut administratif, mais il permet de nous structurer, de mettre certaines choses en place et notamment de pouvoir monter si le classement sportif l’autorise. Pour l’obtenir, il faut un budget de 700.000 € au minimum, ce qui est déjà le cas, huit contrats équivalents temps plein, deux emplois administratifs... Il y a des étapes à passer. Obtenir ce statut va nous permettre de continuer notre développement ». Et de viser la montée en LBE ces prochaines saisons.
Jean-François Nunez
