Décidément, l'armée israélienne maintient une pression maximale sur le Hezbollah libanais. Outre ses bombardements quotidiens sur les infrastructures militaires du parti chiite, l'aviation de Tsahal a visé la capitale syrienne pour éliminer des cadres de l'organisation pro-iranienne.
Dans un communiqué publié le 4 novembre sur la plateforme X, l'armée israélienne a affirmé avoir «mené une opération aérienne et frappé des cibles terroristes appartenant au quartier général des renseignements du Hezbollah en Syrie».
Tsahal a ajouté que «ces dernières semaines, l’armée israélienne a considérablement dégradé le quartier général des renseignements du Hezbollah, détruisant des ressources de renseignement militaire au Liban et endommageant les capacités de collecte de renseignements de l’organisation». Cette frappe à Damas «contribue davantage aux opérations de Tsahal au Liban, sapant les capacités de renseignement de l’organisation terroriste Hezbollah».
De son côté, l'agence officielle syrienne Sana a fait état d'«une agression aérienne depuis le Golan syrien occupé contre des lieux civils dans le sud de Damas, ce qui y a fait des dégâts matériels».
La source controversée de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a de son côté indiqué une frappe israélienne le 4 novembre au sud de Damas sur «une maison dans une ferme du secteur de Sayyida Zeinab utilisée par des membres du Hezbollah libanais et des Gardiens de la révolution iraniens», faisant deux morts parmi les membres du Hezbollah. Ce quartier de la capitale syrienne est un lieu de pèlerinage pour les chiites du monde entier car il abrite le mausolée de la fille d'Ali et de Fatima.
Depuis le début de la guerre civile en 2011 en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes sur le pays, visant l’armée syrienne, mais surtout des groupes soutenus par Téhéran, notamment le Hezbollah, déployés en soutien aux forces gouvernementales.
La cadence de ces frappes a augmenté depuis le 23 septembre. Israël, qui commente rarement ces raids, a notamment visé récemment les points de passage entre la Syrie et le Liban pour couper les routes d’approvisionnement du Hezbollah.