Cette cérémonie de la tradition chrétienne a connu cette année une affluence record dans la petite ville de Wakema (sud-ouest), inédite depuis la pandémie du Covid-19 et le coup d'Etat militaire de 2021, qui ont fait chuter le nombre de fidèles.
"Nos vies ont été difficiles pendant cette période. Même si certaines personnes veulent venir, elles peuvent avoir peur à cause de la mauvaise situation actuelle", explique U Kan Kaung, 66 ans, venu prier sur les tombes de ses parents.
Les rassemblements pour des événements religieux ont été rares au cours des trois années de guerre qui ont suivi la prise de pouvoir par l'armée.
La Birmanie compte environ 700.000 catholiques, une minorité parmi les 54 millions d'habitants du pays, pour la plupart bouddhistes.
Au cours de 500 ans d'histoire en Birmanie, amorcée avec des missionnaires portugais au 16e siècle, les catholiques ont généralement entretenu de bonnes relations avec la majorité bouddhiste.
Nombre de catholiques viennent de régions frontalières reculées, où des guerres entre rebelles des minorités ethniques et troupes de Birmanie durent depuis des décennies.
U Aung Hla confie à l'AFP qu'il ressent le devoir de participer cette année à la fête de la Toussaint, à laquelle il assiste depuis son plus jeune âge.
"La fête nous permet de nous souvenir des membres de notre famille morts avant nous. Nous avons le devoir de prier pour eux à cette occasion", dit-il.