La plupart des prétendants au Secours en milieu périlleux et montagne sont des sportifs aguerris. Cela vaut mieux. Car les premières étapes pour intégrer cette spécialité ne sont pas à la portée de n’importe quels muscles et articulations.
Une course au sommetTout commence par une série de tests. Le premier d’entre eux : une course avec 1.000 mètres de dénivelé positif, depuis Clermont-Ferrand jusqu’au sommet du puy de Dôme, avec un sac à dos lesté de 10 kg. Après avoir éprouvé son cardio, direction la tour de manœuvre de Clermont-Ferrand, pour évaluer, cette fois, sa résistance au vertige.
Là, il faut effectuer un aller-retour sur une petite poutre suspendue à une quinzaine de mètres de hauteur puis se jeter dans le vide, accroché à une corde bien entendu. Plus technique, l’atelier de réalisation de nœuds permet de jauger l’agilité et la vitesse des candidats et enfin une épreuve d’escalade, où la vélocité et la souplesse de ces derniers sont scrutées de près.
120 mètres en rappelCette année, dix sapeurs-pompiers professionnels (la spécialité est aussi ouverte aux volontaires) ont passé avec succès ce premier filtre et ont pu intégrer le premier stage de formation. Ils n’étaient pas encore au bout de leur peine. Au programme : de l’escalade sur les sites du Rivalet, à Saint-Nectaire ou de la Montagne percée, à Orcines, des parcours sur un portique suspendus à une grue et enfin 120 mètres de descente en rappel, puis de remontée sur corde fixe, au viaduc des Fades.
Les organismes ont dû souffrir. Mais attention, le physique ne fait pas tout. "Il faut être un bon technicien", souligne Frédéric Magnin, référent départemental adjoint au SMPM. "Un bon équipier, c’est aussi quelqu’un qui suit bien les ordres donnés, qui est rigoureux et surtout conscient de la sécurité." Autrement dit un profil complet.
Olivier Choruszko