À Clermont-Ferrand comme ailleurs, les cimetières font partie de l’histoire et du patrimoine de la ville. Abritant des secrets et des anecdotes en pagaille. Ce qui nous a inspiré ce petit quiz de jour férié.
Quel est le cimetière clermontois le plus récent ?
Quand la population de la ville a atteint son apogée, en 1975, avec 156.763 habitants (source Insee), il a fallu aménager un nouveau cimetière. Il sera ouvert en 1978, à Crouël.
À la suite de quelle bataille a-t-on commencé à agrandir le cimetière de Montferrand ?
Bien qu’elle soit éloignée du conflit, la ville de Clermont-Ferrand va accueillir énormément de soldats blessés lors de la bataille de la Marne, en septembre 1914. L’hôpital militaire, installé au sein de l’ancien séminaire de Montferrand, voit ainsi arriver 600 blessés. Ce ne sera que le début. L’armée achète rapidement 12 ares de terre pour agrandir le carré militaire. Si bien qu’en 1920, un tiers du cimetière est affecté aux inhumations militaires.
Le carré français des soldats de la guerre 1914- 1918, au cimetière de Montferrand (photo Thierry Lindauer).
La construction du cimetière de Saint-Jacques a été décidée en 1927. Dans quels quartiers était-il d’abord envisagé ?
Avec l’augmentation de la main-d’œuvre industrielle dans les années 20, un nouveau cimetière devient nécessaire. Il faut qu’il soit proche de la ville mais situé à plus de 100 mètres des habitations. C’est la raison pour laquelle les idées d’implantation du côté de Montjuzet et Chanturgue, au nord de la ville, sont abandonnées : les cités Michelin sont alors en plein développement. C’est finalement au sud, sur le plateau de Saint-Jacques, qu’est implanté le nouveau cimetière, ouvert en 1942.
Au cimetière des Carmes, le monument aux Morts de 1914-1918, inauguré en 1924, présente une singularité dans sa conception. Laquelle ?
Labellisé Cimetière remarquable d’Europe depuis avril 2023 et considéré comme un musée architectural à ciel ouvert, le cimetière des Carmes abrite un patrimoine funéraire assez exceptionnel. En particulier le monument aux Morts de la Grande Guerre, inscrit aux monuments historiques. Signé par l’architecte André Papillard et le sculpteur Jean Camus, il a la particularité d’être taillé dans la dômite, ou pierre des Dômes, un trachyte de la Chaîne des puys beaucoup moins utilisé que l’incontournable pierre de Volvic.
La Toussaint, une occasion de redécouvrir les cimetières de Clermont-Ferrand
En se baladant au milieu des tombes et des chapelles du cimetière des Carmes, on découvre des noms illustres comme Alexandre Varenne, George Onslow, Marcel Michelin ou Henri Lecoq. Mais aussi Antoine Sablon. Le connaissez-vous ?
Né et mort à Clermont-Ferrand (1750-1811), Antoine Sablon a été échevin sous l’Ancien Régime en 1782 et 1783. Puis maire de la ville de 1791 à 1792 et de 1800 à 1805. C’est à lui que l’on doit le tracé de plusieurs avenues et boulevards, dont le cours qui porte son nom.
Pratique. Les cimetières sont ouverts tous les jours du 1er mars au 1er novembre de 8 h 30 à 18 heures et du 2 novembre au 28 ou 29 février de 8 h 30 à 17 heures. Le pôle funéraire est joignable au 04.73.42.63.59 ou par mail (funeraire@ville-clermont-ferrand.fr).
Thierry Senzier