Outre la banlieue sud de Beyrouth et le sud du pays du Cèdre, l'aviation israélienne bombarde sans relâche la plaine de la Békaa, fief historique du Hezbollah.
«Un nouvel avertissement urgent aux habitants de la Békaa, en particulier à ceux qui se trouvent dans le bâtiment indiqué sur la carte et dans les bâtiments adjacents dans la région de Beit Shama», a indiqué dans un message le 17 octobre posté sur la plateforme X le porte-parole arabophone de Tsahal Avichay Adraee.
Depuis le début des frappes sur le Liban le 23 septembre dernier, il prévient quotidiennement sur sa page X les habitants des endroits ou l'aviation israélienne va frapper. Il a d'ailleurs précisé : «vous êtes situés à proximité des installations et des intérêts du Hezbollah, contre lesquels Tsahal opérera dans un avenir proche», en ajoutant : «pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez évacuer immédiatement ce bâtiment et les bâtiments voisins et vous en éloigner à une distance d'au moins 500 mètres».
Dans la journée du 17 octobre, des raids israéliens ont visé Hrebta et al-Aïn, Yohmor mais également Temnine, Saraïne et Sefri. La plaine de la Békaa est régulièrement prise pour cible en raison de sa proximité avec la Syrie voisine. L'armée israélienne cherche à couper les liens entre la milice chiite et le territoire syrien qui sert de profondeur stratégique pour les infrastructures militaires de l'organisation pro-iranienne.
Baalbek est la principale ville de la plaine de la Békaa. C'est une zone historique pour le parti chiite. En effet, l’ancienne Héliopolis n’est autre que le berceau du mouvement pro-iranien. C’est ici que le mouvement est né au début des années 1980 après avoir reçu l’aide de Téhéran pour lutter contre Israël en pleine guerre civile libanaise. Mais la région présente également un intérêt hautement stratégique, car c’est par là que transite les armes iraniennes passant par la Syrie qui se trouve uniquement à quelques kilomètres de la ville.
Lors du conflit de juillet 2006 opposant le Hezbollah à Israël, l’armée israélienne avait ciblé plus de 70 fois la ville de Baalbek, entraînant la mort de plusieurs combattants et civils et causant d’importants dégâts.
