Ces coupures quotidiennes, d'abord entre 14 heures et 6 heures du matin, ont été raccourcies mi-septembre à l'occasion des vendanges "pour que les gens puissent quand même, en revenant de la vigne, faire un peu de toilette", a indiqué à l'AFP l'édile, Alain Laborde, et ne débutent plus qu'à partir de 17 ou 18 heures.
"On a l'impression que dans cette partie des Corbières, la pluie ne veut pas tomber (...) Ça risque de durer jusqu'à la fin de l'année", a-t-il déploré, confirmant des informations du quotidien Libération.
L'approvisionnement par camion-citerne, à raison de trois à quatre livraisons de 30 mètre cubes par jour, se poursuit comme tout au long de l'été, a-t-il précisé. Le coût de l'opération se monte d'ores et déjà à "plus de 140.000 euros", facture pour laquelle le maire a sollicité l'aide de l'État.
Le département de l'Aude, comme son voisin des Pyrénées-Orientales, souffre d'une sécheresse prolongée qui a en partie vidé les nappes phréatiques et l'arrivée de l'automne n'a pas encore permis d'arranger la situation.
"Il y a eu quelques pluies la semaine dernière, il est tombé 12 mm dans la nuit. Vous comprenez que 12 mm, ça fait du bien à la nature, ça fait du bien au jardin, mais ce n'est pas ça qui va remplir les nappes phréatiques", a souligné M. Laborde.
Le village compte, en outre, un Ehpad où les coupures d'eau ont soumis les aides soignantes "à un régime un peu plus dur, puisqu'il fallait charrier de l'eau, faire les toilettes avec de l'eau froide", a détaillé le maire.