Les visages fermés à la fin du match, le débrifieng dans les vestiaires plutôt qu’au milieu du terrain et la petite réunion organisée dans la foulée entre les membres du staff et le président, François Sageot, ne trompaient pas : en perdant à la maison face à Ampuis (6-18), dimanche, après plus d’un an d’invincibilité, le RC Vichy a subi une grosse désillusion.
« Mais il n’y a pas de crise », a tenu à tempérer l’entraîneur principal, Aitor Ayala, au lendemain de cette deuxième défaite après seulement quatre journées. Le club thermal est loin du tableau de marche envisagé avant le début du championnat.
On a été pénalisés que 9 fois. Mais ils mettent 6 pénalités dont une de 55 mètres. Il y avait de la qualité en face
Le revers enregistré face à une formation rhônalpine clinique dans son jeu au pied et solide en défense a révélé les manques actuels des Vichyssois, qui n’ont jamais réussi à mettre leur rugby en place. « Il faut d’abord féliciter l’adversaire qui a fait un beau match. Alors que l’indiscipline était un problème identifié, on n’a été pénalisés que 9 fois. Mais ils mettent 6 pénalités dont une de 55 mètres. Il y avait de la qualité en face », relève Aitor Ayala qui, loin de vouloir rendre la mariée trop belle, a tout de même trouvé dans la rencontre quelques motifs de satisfaction. « On a eu une conquête intéressante avec une touche qui a plutôt bien fonctionné, notamment défensive. »
Trop de déchets en attaqueBien évidemment, le coach est conscient des défaillances de son équipe. Quand ils ont eu le ballon, les Vichyssois ont connu beaucoup trop de déchets, entre passes imprécises ou pas dans le bon tempo, en-avant… « On n’a pas été à la hauteur de la précision qu’il fallait. On a péché dans l’exécution », consent Aitor Ayala, pour qui la contre-performance ne vient pas « d’un manque d’énergie » mais plutôt de « défaillances techniques ». « Il ne faut pas perdre confiance. Mais il faut travailler en exigence », prévient-il.
Vichy doit rebondir très vite. Dès dimanche, sur le terrain du RC Belleville Beaujolais, la lanterne rouge du groupe, qui vient de se faire rosser à Annecy-le-Vieux (61-3). Une victoire avec bonus offensif serait la bienvenue pour redonner un peu de confiance au RCV dans ce groupe de Fédérale 3 bien plus relevé que celui de la saison dernière.
Olivier Rezel