Etienne, comment abordez-vous ce déplacement à Toulouse ?
« Nous avons tous conscience que l’on va disputer le plus gros match depuis le début de la saison. »
Les Toulousains, qui restent sur deux défaites, ne semblent pas au mieux…
« On ne peut pas parler de failles à Toulouse, ni même de fragilités chez eux. Une chose est sûre, bien défendre ne suffira pas. Il s’agira de produire le meilleur rugby possible et développer notre jeu. Il s’agira d’être plus entreprenant. »
Ils ont été en difficulté en mêlée fermée à Castres la semaine dernière, avec six pénalités concédées dans ce secteur...
« Nous l’avons bien noté, en effet. Mais je suis pilier. Et je sais qu’après un match où tu as été en difficulté, tu attends avec impatience le prochain pour te racheter et pour le faire payer au prochain adversaire. Ils vont sûrement avoir travaillé toute la semaine ce secteur. Il s’agira de rivaliser. La première mêlée du match sera importante. S’ils se remettent tout de suite en confiance, cela sera compliqué. »
Vous n'avez pris aucun point à l’extérieur depuis le début de la saison. Comment l’expliquez-vous ?
« C’est difficile, d’autant que personnellement, je n’ai pas encore joué en déplacement. Ce qui est le plus pénible, c’est que l’on fait de super semaines à l’entraînement, tant dans l’intensité qu'au niveau de la qualité technique, mais cela ne se traduit pas sur le terrain. »
« Il faut que l’on change de mentalité entre nous, dans l’approche du match. On doit pouvoir se transcender comme on arrive à le faire au Michelin. C’est indispensable, car gagner uniquement à la maison ne sera pas suffisant pour espérer se qualifier. Il va bien falloir aller chercher des points dehors. »
Vous n’avez pas joué en début de saison. Pour quelle raison ?
« Je souffrais d’une inflammation aux cartilages du genou. Rien de bien méchant, mais cela a été pénible à traiter. Aujourd’hui, c’est comme un début de saison pour moi. Mon retour à la compétition s’est bien passé contre Toulon (dimanche dernier, NDLR). Les conditions météorologiques, avec la pluie, m’ont bien aidé car il n’y a pas eu trop de rythme dans ce match. Ce qui sera sûrement différent ce samedi soir à Toulouse. »
Propos recueillis par Didier Cros
