La majorité a rappelé l’augmentation du budget qu’il consacre aux dix collèges creusois : 2,3 millions d’euros. Cela malgré une diminution de 3 % du nombre d’élèves.
2,3 millions d’eurosUn effort porteur d’un message politique, qui fait consensus dans les deux camps : pour maintenir et défendre le maillage territorial. Les travaux engagés pour le collège de Crocq, dont la présidente escompte la réouverture en janvier 2025, en est sont une bonne preuve : 3 millions d’euros au total. Jean-Luc Léger, toutefois, devait relayer une certaine inquiétude sur le devenir des plus “petits” établissements.
Réouverture de Crocq pour janvier 2025« En septembre, un article du Monde évoquait la perspective de réduction de 4 % du nombre d’école primaire et de 33 collèges en moins à l’échelle nationale… Ce chiffre-là, précis, tendrait à dire qu’il y a quelque part au ministère une liste de noms… Ne serions-nous pas concernés ? » Réponse de Marie-Christine Bunlon, vice-présidente en charge : « Nous n’en avons pas la connaissance et nous n’y pensons même pas ».
Et la présidente de souligner : « La participation de l’État à hauteur de 2 millions d’euros pour le collège de Crocq nous laisse penser que nous n’en sommes pas là ». Élargissant le propos, Philippe Bayol signalait les 4.000 postes qui pourraient être supprimés dans l’Éducation nationale selon les derniers chiffres avancés à Paris : « La prochaine carte scolaire risque d’être saignante… »
Collèges menacés ?De l’autre côté de la salle, son collègue des maires de Creuse, Nicolas Simonnet, confirmait en évoquant des réunions de concertation actuellement menées par l’Inspection d’Académie dans les intercommunalités, auxquelles de nombreux élus ont refusé de participer en signe de protestation : « C’était hier soir pour Creuse Confluence. Je n’y étais pas. Mais on m’a rapporté que l’Inspection présente les choses ainsi : “Nous devons récupérer 4 postes sur votre territoire, à vous élus de nous dire où”. Autrement dit, ils veulent nous rendre complices… »
Carte scolaire en Creuse, où en est on ? (07/2024)
Au-delà du combat à mener, Jean-Jacques Lozach voulait donner des raisons d’espérer : « À l’époque, une rectrice était venue me voir pour m’expliquer qu’elle allait fermer le collège de Parsac. Il y avait 84 élèves. Il n’a jamais fermé, ils sont aujourd’hui 120 ! ».
Floris Bressy
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