Quand on demande à l'entraîneur en chef de l’US Issoire, Christophe Rodier, si Anthony Savoie, son adjoint, pourrait lui succéder la saison prochaine, il n’hésite pas une seconde : « Anthony a toutes les qualités pour. Cela ne fait aucun doute pour moi. »
Cela fait maintenant trois ans que les deux hommes travaillent ensemble. Mais l’aventure commune aurait pu commencer plus tôt. « Je l’avais contacté à mon arrivée en 2018. Mais il avait décliné car il s’était déjà engagé avec Montaigut. Ce qui montre bien de quelles valeurs il se nourrit. »
« J’avais donné ma parole au club. Je ne me voyais pas abandonner le projet si vite avec Montaigut alors que nous venions de monter en Honneur », confirme l’intéressé.
Le train est repassé au moment du départ de Mathieu Chabaud, au terme de la saison 2021-2022. Christophe Rodier l’a de nouveau sollicité. « Je n’ai pas hésité. Je ne voulais plus laisser passer cette chance », convient Anthony Savoie qui botte pudiquement en touche lorsqu’on aborde la succession de Christophe Rodier. « Ce n’est pas d’actualité. On va laisser passer du temps et laisser le président réfléchir », tempère l’ancien gendarme (40 ans), détaché auprès de l’association “Colosse aux pieds d’argile” (*), comme directeur adjoint chargé de la prévention. « Il faut aussi que je le convainque de s’inscrire à la formation du DEJEPS (**), ajoute l'entraîneur en chef de l'USI Rugby.
Une association qui fonctionneDepuis trois saisons, Anthony Savoie a en charge les lignes arrière et les lancements de jeu des trois-quarts. « Nous travaillons en équipe avec Alexandre (Lapandry). En raison de mes obligations, je m’appuie beaucoup sur Anthony. Peut-être un peu trop », décrit Christophe Rodier.
Les résultats le prouvent. L’association entre les deux hommes fonctionne parfaitement parce qu’ils s’apprécient, mais aussi parce qu’ils se complètent. « Nous n’avons pas tout à fait la même approche du rugby. Je suis un peu plus porté sur le jeu. Christophe attache plus d’importance au combat et à la conquête, détaille Anthony Savoie. Mais on parvient toujours à trouver le bon équilibre. Et puis en fin de compte, c’est toujours Christophe qui tranche. »
Didier Cros
(*) Cette association lutte contre les violences sexuelles, le bizutage et le harcèlement, principalement en milieu sportif et dans le champ de la jeunesse.
(**) Il est nécessaire de posséder le diplôme DEJEPS ou d'être en cours de formation pour pouvoir entraîner en Fédérale 1.
L’infirmerie issoirienne commence à se remplir. L’arrière Destaillac et l’ailier Bartin se sont blessés lors de la dernière victoire, nette mais sans éclat, contre Courbevoie (30-10).
Le XV de départ : Jaoudat ; Ramade, Ollier, Fialip, Mège ; (o) Villatte, (m) Brissard ; Tartière, Garret, Chalus (cap.) ; Cabantous, Orluc ; Fraissard, Laroche, Kakabadze. Remplaçants : Cautier, Guyot, Wuilque, Scelzo, Depoux, Berthoule, Hérault, Rispal.
