En seulement sept mois de voix de gouvernance, l'équipe formée par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye se distingue déjà par le nombre croissant d'interpellations de dissidents, toutes accusées de diffusion de fausses nouvelles. Selon l’analyse de Sud quotidien, ce climat rappelle tristement les années de répression sous la présidence de Macky Sall, où l'article 254 du Code pénal, qui sanctionne l'offense au Chef de l'État, avait servi d'instrument pour « réduire l'opposition à sa plus simple expression »
Aujourd'hui, une nouvelle vague de répression semble se dessiner sous le tandem Sonko-Diomaye. En effet, en moins d'une année de gestion, une dizaine de personnes ont été interpellées pour diffusion de fausses nouvelles, une accusation qui avait également été utilisée sous Macky Sall pour incarcérer plusieurs figures de l'actuel pouvoir.
Plus récemment Bougane Guèye, chef du chef du Gueum Sa Bopp et candidat aux élections législatives, fait partie des derniers convoqués par la Division spéciale de cybersécurité, accusé d'injures publiques et de diffamation, après des propositions tenues lors d'une conférence
D'autres figures médiatiques, telles que le journaliste Cheikh Yérim Seck, sont également ciblées. Accusé de diffamation et de diffusion de fausses nouvelles, il a été placé en garde à vue suite à une émission télévisée.
Sud ajoute que d'autres journalistes comme Kader Dia, chroniqueur à D-média, se retrouvent également dans le collimateur des autorités. Accusé de corruption dans l'affaire du naufrage d'une pirogue au large de Dakar, Dia attend toujours la décision
D'anciens responsables sécuritaires, comme le commissaire à la retraite Cheikhouna Keïta, sont également touchés par ces poursuites. Connu pour ses critiques acerbes contre le Premier ministre Ousmane Sonko, il a été arrêté et incarcéré pour diffusion de fausses nouvelles en septembre dernier. Le directeur de publication du journal "La Tribune", Pape Moussa Traoré, a lui aussi été retenu détenu après un article sur la nomination d'un général sénégalais en
Cette vague de répressions rappelle également les premiers cas de Bah Diakhaté et de l'imam Cheikh Tidiane Ndao, tous deux condamnés en juin dernier pour avoir exprimé les positions du Premier ministre Ousmane Sonko sur l'homosexualité lors d'une visite de Jean-Luc.