L'enquête est terminée depuis début août et le policier qui est soupçonné d'avoir tiré sur le jeune Nahel est toujours mis en examen pour homicide volontaire. Mais, selon nos confrères d'Europe 1, qui ont eu accès au dossier d'instruction, la version des parties civiles est démentie et la volonté de tuer ne ressort pas des expertises menées par les enquêteurs.
La voiture passée au peigne finLes vidéos des faits ont été décortiquées et la voiture, une grosse cylindrée allemande, au volant de laquelle était Nahel, a aussi été passée au peigne fin. Europe 1, se basant sur le dossier, explique que les policiers n'ont pas frappé l'adolescent avec la crosse de leur pistolet, contrairement à ce qu'affirment les parties civiles. C'est l'autopsie qui permet de démentir : il n’y a pas de trace de coups et les marques que le jeune homme a sur le bras ont été causées au moins 18 heures avant sa mort.
Les investigations montrent aussi que Nahel a redémarré volontairement la Mercedes : il a appuyé sur le bouton start&stop tout en actionnant la pédale de frein ; puis le levier de vitesse a été placé sur le mode "drive" avant qu'il y ait une accélération. Ces "actions" auraient fait dévier le tir du policier dont le coude reposait sur le pare-brise de la voiture, ce que soutiennent les policiers dans leurs déclarations.
C'est le juge d'instruction chargée des investigations qui va désormais décider de faire évoluer, ou pas, les accusations qui pèsent sur le policier.