Une histoire peu banale que celle du Rugby club des Landes et dont tous les acteurs présents et à venir souhaitent « conserver cet esprit conquérant » qui animait ses fondateurs. Georges Maury est de ceux-là. Néo Saint-Paulois en 1972, il marquera indélébilement cette aventure de son empreinte. Professeur de collège et ancien rugbyman du lycée Émile-Duclaux puis de Béziers en junior, son amour pour le ballon ovale, son profil de combattant et de meneur d’homme le pousse à emboîter les pas de Pierre Fabre et Félix Couderc dans leur entreprise de développement du rugby cantalien. Aidés par d’anciens joueurs de l’ASM, Jean-Paul Roquetanière et Jacques Rieu auxquels s’agrègent d’autres Saint-Paulois, ils se mettent en quête d’un terrain à peu près plat. Jean Paucot, agriculteur et marchand de bestiaux leur offrit cette opportunité à côté du cimetière. Ainsi naquit le RCL qui se lance dans le grand bain du championnat du Limousin en 1974. L’année suivante, le club migre à Coniaguet chez Taurand sur une prairie à peu près plate avec l’abreuvoir des bêtes en guise de bac de récupération. Malgré des conditions plus que précaires, l’équipe connaît une saison mémorable avec une deuxième place dans sa série, remporte le challenge de haute Auvergne et la Coupe du Limousin. Mais la situation devient intenable sur ce terrain où germe la réputation peu glorieuse « De bouzeux et d’irréductibles Gaulois ».
Le « marécage de Prentegarde » pour terrain de jeuAprès d’invraisemblables montages, quelques idées de génie de la part des dirigeants, la coopération de Jean Garrouste et Michel Bonnet, des proches de nombreuses entreprises de par leur profession, de la municipalité avec son maire, Antoine Faure, et beaucoup de volonté de la part des bénévoles, le club aménage « le marécage de Prentegarde » et y construit un vestiaire inauguré à l’automne 82. « Prentegarde est le fruit de la volonté farouche de quelques dirigeants entêtés, de la coopération d’une partie de la population », écrit d’ailleurs, Michel Bonnet dans quelques feuillets retraçant cette épopée. Depuis, le club a fait son chemin. Des dirigeants dont une quinzaine de présidents ou coprésidents se sont succédé, l’école de rugby est bien dynamique et des cadettes sont venues enrichir la palette des amateurs de rugby.
Au début des années 2000, le groupe fanion a même évolué deux ans en fédérale 3 avant de réintégrer le championnat régional de la ligue du Limousin puis d’AuRA.