Un « crédit jours pour troubles menstruels », à destination des étudiantes, sera expérimenté cette année. L’annonce a été faite ce mardi matin par la vice-présidente en charge de la formation à l’UCA, Françoise Peyrard, lors de la traditionnelle conférence de rentrée universitaire.
Ce dispositif d’accompagnement innovant, ne nécessitant pas de certificat médical, est basé sur la confiance, mais sous certaines conditions. Il concerne les personnes menstruées affectées par des douleurs invalidantes à un moment de leur cycle.
« L’étudiante concernée doit se déclarer au début de l’année dans l’ENT, détaille la vice-présidente. »
« Il s’agit d’une déclaration sur l’honneur attestant qu’elle souffre de troubles menstruels »
Une mesure équilibréeCe dispositif permet d’accéder à 10 jours d’absence autorisée, « dans un souci d’améliorer la qualité de vie de la communauté étudiante ».
Une condition est toutefois requise : la personne déclarée « s’engage à répondre à une convocation du service de santé universitaire dans l’année. »
Ce rendez-vous permet de réaliser « un bilan des troubles » et d’envisager « des solutions qui pourraient être apportées », précise Françoise Peyrard. Si une étudiante ne suit pas un parcours de soins, le dispositif ne pourra pas être reconduit l’année suivante.
« Il nous semble important de responsabiliser tout en maintenant cette offre de soins et d’accompagnement », rassure la vice-présidente, qui évoque une mesure « équilibrée ».
La direction n’hésite pas à mentionner une potentielle « petite marge d’opportunisme ». « Nous observerons les résultats, tranche Françoise Peyrard. S’il n’y a pas trop de dysfonctionnements, nous reconduirons la mesure. Il ne s’agirait pas non plus de sanctionner la communauté universitaire pour un ou deux comportements abusifs à la marge. »
Erwan Rousseau
Jours « maladie »L’UCA expérimente également un « crédit jours maladie ». Il permettra de justifier jusqu’à 4 jours d’absence (dans la limite de deux jours consécutifs) pour un étudiant.