Cette fois, les Brivistes ont joint les actes aux paroles sur la pelouse de Soyaux. Ils étaient venus, hier soir, pour prendre leur revanche face à cette formation charentaise qui les avait battus par deux fois la saison passée. Le contrat a été rempli.Contrairement à la saison dernière, où ils s’étaient totalement écroulés au retour des vestiaires, alors qu’ils avaient viré à 12-3 à la pause, les hommes de Broncan ont, cette fois, tenu la distance, non sans mal, il faut bien l’avouer. Ils sont même passés tout près de la correctionnelle dans les dernières secondes…Cette fois, c’est avec 10 longueurs d’avance que les « blanc et noir » ont atteint la mi-temps. Un matelas construit patiemment, malgré pas mal de déchet, de fautes de main, d’indiscipline au sol et encore d’une grande fébrilité de Curwin Bosch face aux perches.
Trop de fautes au solSoyaux n’avait d’ailleurs pas laissé l’occasion de punir Brive sur une faute au sol de Lawes. La penaltouche qui suivait était mal contrôlée par les Charentais. Johnson était à deux doigts d’intercepter, mais commettait un en-avant. L’arbitre laissait l’avantage à Botica qui tapait à suivre pour Brosset, lequel servait l’ex-international anglais May pour le premier essai de la rencontre (7-3, 18e).Brive a su faire front sur sa ligne à la dernière minute pour signer un précieux succès
La réaction du CAB était immédiate. Deux minutes et une touche dans les 22 adverses plus tard, Marais s’enroulait autour de son défenseur pour porter Brive en tête (7-8, 23e).
Il ne fallait pas attendre trois minutes pour voir le CAB faire le trou. Touche à cinq mètres, Moriarty à la réception, ballon porté pour envoyer Da Silva derrière la ligne. Simple et efficace (7-15, 25e).
Soyaux a eu la balle de matchLes « gros » avaient montré la voie. Les trois-quarts leur emboîtaient le pas. Johnson voyait le trou, trouvait Dridi, Zenon avait suivi pour servir Ferté sur un plateau pour l’essai en coin (10-20, 40e).
Avec ce deuxième essai de Ferté dès la reprise, Brive était même dans le bonus offensif (10-25). C’était sans compter sur le réveil des Angoumoisins. Le premier essai, aussi anodin que trop facile à inscrire pour le troisième ligne centre Lemardelet (46e), était suivi d’un autre de Tisley (22-28, 56e).
La dynamique avait changé de camp. D’autant que Brive se retrouvait à 14 contre 15 après l’exclusion temporaire de Warren-Vosayaco. Sur cette infériorité numérique, Brive ne concédait pas de point mais encaissait une pénalité dans la foulée (25-28, 70e). Les dix dernières minutes promettaient d’être irrespirables. Elles l’étaient.
Soyaux avait la balle de match à la dernière minute. Lawes faisant offrande de son corps pour empêcher l’essai, mais Johnson était pris à la faute.Soyaux avait l’occasion de tuer le match, mais oubliait de… toucher le ballon du pied sur une pénalité jouée à la main. Mêlée pour Brive, Raffy dégageait. Que ce fut chaud, mais que cette équipe de Brive a du caractère !
A Soyaux, Pascal Goumy