Ils seront 24 combattants de la Ligue professionnelle française de MMA, le samedi 30 novembre, au Zénith d’Auvergne. À Clermont, ils prendront part à la quatrième des six étapes de la deuxième saison de King of Fighters (KOF). Un tournoi qui verra s’affronter certains des meilleurs talents du MMA sur le circuit français et qui permettra également de faire émerger de nouvelles pépites locales.
Garantir l’essor de la disciplineEn posant ses valises en Auvergne, le KOF, mené par l’ancienne légende des sports de combat Jérôme Le Banner et le spécialiste de l’événementiel Jérôme Bouffard, espère faire du MMA une discipline implantée dans les territoires alors qu’elle est déjà plus que populaire nationalement et internationalement.
« On aurait pu partir, au départ, sur Paris et Marseille, mais ce n’était souhaitable. Ça ne l’était ni pour les combattants, ni pour notre audience, qui s’en serait très vite lassée », lâche Jérôme Bouffard. L’objectif du co-producteur de l’évènement a donc été d’opter pour des villes, en région, pour deux principales raisons.
Il s’agit d’abord de fidéliser une audience. Audience présente en Auvergne, pour Amar Yahiaoui, le premier à avoir pensé à organiser un événement de cette envergure. « Un public de MMA est en train d’émerger à Clermont avec des jeunes, très influencés par ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux où le MMA est l’un des sports les plus suivis, mais aussi un nouveau public de jeunes parents et même de grands-parents qui se sont pris de passion pour cette discipline. »
Avec M6, je pense qu’aujourd’hui, on s’est largement replacé sur le marché du MMA
Ensuite, l’objectif est de faire émerger de nouveaux talents. « Sur les 24 combattants de la grille, 4-5 seront de la région », assène Jérôme Bouffard. Car il semble qu’à Clermont, et même plus globalement en France, le MMA fasse l’objet d’une ascension exponentielle avec une croissance spectaculaire du nombre de licenciés : + 338 % en 2024 par rapport à l’année 2022-2023.
Aujourd’hui, le MMA, régi par la Fédération Française de Boxe, totaliserait sur l’ensemble du territoire plus de 60.000 pratiquants. À titre de comparaison, c’est plus que la boxe anglaise. Le MMA reste toutefois loin du judo, roi des sports de combat en France, avec ses 550.000 licenciés.
Depuis la réautorisation de sa pratique dans l’Hexagone, sous l’impulsion notamment de l’ancienne ministre Roxana Maracineanu, plusieurs organisations de MMA ont vu le jour en France, à l’instar d’Ares, dirigée par Fernand Lopez, entraîneur du combattant français, Cyril Gane, aujourd’hui combattant de l’UFC (Ultimate Fighting Championship). Diffusée sur Canal +, Ares est le principal concurrent du KOF, diffusé sur RMC, principal diffuseur du MMA en France jusqu’à aujourd’hui.
Un programme de télé-réalitéCar une nouvelle chaîne est entrée de manière inattendue dans l’arène des diffuseurs de cette discipline. « M6 nous a contactés pour nous proposer de servir de ligue support à leur nouveau programme “MMA academy” dans le style de “Star Academy”, lâche Jérôme Bouffard, satisfait. Les deux gagnants de l’émission signeront un contrat avec le KOF. L’émission et les combats seront diffusés sur M6+ et W9. »
Également en négociations avec la chaîne L’Équipe et RMC, le KOF veut confirmer son ascension. « Avec M6, je pense qu’aujourd’hui, on s’est largement replacé sur le marché du MMA », sourit Jérôme Bouffard. Et l’AUvergne pourrait également en tirer profit.
La billetterie déjà ouverte
La deuxième saison du tournoi King of Fighters (KOF) s’invite donc pour la première fois au Zénith de Cournon, le 30 novembre. Ce tournoi couronnera le combattant ayant remporté le plus de combats au terme de six échéances. Les organisateurs espèrent la venue de 4.500 personnes, en plus des 20 tables VIP réservées aux sponsors et réparties autour de l’octogone. Places en vente sur : www.kofmma.com.
David Allias