Pour sa 20e édition, et comme à l’accoutumée, Brésil en mouvements nous offre une programmation qui met en valeur la richesse du cinéma documentaire brésilien et contribue à sa diffusion.
La sélection comporte 13 œuvres, pour la plupart élaborées et filmées sur de nombreuses années, qui ont en commun d’être un “cinéma qui essaye, par sa puissance d’invention, sa rébellion et ténacité, de retenir le ciel”.
Dix longs métrages et trois courts nous feront traverser les problématiques politiques, sociales et environnementales concomitantes : l’histoire, les légendes et l’avenir des peuples autochtones seront abordés dans le film d’ouverture La Transformation de Canuto (Ernesto de Carvalho et Ariel Kuaray Ortega, 2023), les travaux d’une nouvelle génération de cinéastes afro-brésiliens seront mis en lumière avec Malunga (Gal Souza, 2024) ou Chroniques d’une jeune famille noire (Davidson D. Candanda, 2023), et les existences queer seront également mises en exergue dans M comme Mères (Lívia Perez, 2023), qui suit la grossesse de deux lesbiennes. Le festival se penchera aussi sur la montée de l’extrême droite au pouvoir dans Derrière la ligne des boucliers (Marcelo Pedroso, 2023) et À cet instant, dans le ciel du Brésil (Sandra Kogut, 2023).
Brésil en mouvements consacrera en outre sa première séance à Viajo porque preciso, volto porque te amo (Marcelo Gomes et Karim Aïnouz, 2009), présenté comme une “lettre d’amour aux chemins parcourus ensemble au fil des 20 ans du festival”. Une belle programmation en lutte, et un festival à fréquenter.
Brésil en mouvements, les 28 et 29 septembre au cinéma L’Écran, Saint-Denis, puis du 3 au 6 octobre aux 7 Parnassiens, Paris.