Pour sa première sortie officielle de la saison, jeudi soir, le CAB a rendu une copie intéressante. On fait le point sur les trois enseignements à tirer.
Une conquête en place
Face au Racing, en préparation, les Corréziens avaient rapidement souhaité relativiser leur excellente performance en conquête. Pourtant, on avait bel et bien assisté aux prémices de quelque chose puisque face à Oyonnax, jeudi soir, ils ont récidivé. Cette fois, dans les conditions du réel.
Et le paquet d’avants a rapidement donné le ton en remportant une pénalité dès la 3e minute. Deux autres interviendront au fil de la rencontre. Brive s’est aussi montré dominateur sur ballons portés en trouvant, constamment ou presque, de l’avancée. Celle-ci s’est matérialisée avec l’essai de Lucas Da Silva, avant la pause.
En touche, la copie rendue a aussi été plus que propre avec seulement un lancer égaré sur 12. Courtney Lawes y a même été de son ballon volé à l’alignement oyonnaxien. Des prestations évidemment prometteuses et clairement satisfaisantes car le CAB a confirmé qu’il serait très costaud sur les fondamentaux.
Des erreurs à gommer
S’ils ont, globalement, été disciplinés sur la rencontre, avec 10 pénalités concédées, les Brivistes ont payé cash leurs erreurs, à l’image de ce coup d’envoi de seconde période mal réceptionné par Taniela Sadrugu ou bien de ce jeu au pied mal senti par Timilai Rokoduru, au centre du terrain, qui a remis la pression sur un CAB qui a aussi eu du mal à trouver ses repères sous les chandelles, Nic Krone commettant d’inhabituelles fautes de mains.
« Pour un match de reprise, c’était quand même plutôt pas mal mais oui, il faut qu’on parvienne à gommer ces petites erreurs. À Angoulême, on sait qu’on devra être encore plus précis », glissait Sasha Gué après la rencontre.Pierre-Henry Broncan regrettait, lui, le manque de… connaissances de certains points de règlement.
« Ça me fait chier qu’on ne connaisse pas le règlement. On ne savait pas qu’il fallait trois essais d’écart pour avoir le bonus offensif… Bon, c’est quelque chose qui peut vite se régler en lisant le livre des règles », posait, en souriant jaune, le technicien en référence à ce drop tenté par Curwin Bosch en fin de match au lieu de chercher à jouer pour le bonus offensif ou bien à ce « marque » annoncé par Sadrugu sur un… renvoi.
De la sérénité dans les rangs
Quand Oyonnax est revenu à seulement deux petits points, à la 48e minute de jeu, la machine briviste aurait pu sérieusement se gripper. Mais finalement, les Corréziens ont su repasser la marche avant, sans affolement ni panique dans les rangs.
« On a la chance d’avoir des joueurs de grande expérience dans notre effectif et jamais on n’a douté sur la rencontre. Quand tout n’était parfait, on a su rester calme », confessait Asier Usarraga, symbole d’un banc de touche ultra-performant, à l’image aussi de l’entrée de la première ligne ou bien de Stuart Olding, précieux dans son rôle de joker de luxe.
Benjamin PommierPhotos Stéphanie Para et Cédric Nado
Sorti tôt en match de préparation face au Racing, Paul Pimienta se plaignait de l’épaule. Après avoir passé des examens en milieu de semaine, le verdict est tombé pour Paul Pimienta. Ce dernier va ainsi devoir se faire opérer de l’épaule et sera absent, d’après Pierre-Henry Broncan, pour une durée d’au moins deux mois.