Depuis le début du mois d’août, des pluies diluviennes ont provoqué des inondations dans toutes les provinces du Tchad. Ces inondations, qui touchent près d’un million de personnes, ont provoqué au moins 145 décès, d’après le dernier décompte du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
«Selon les autorités tchadiennes et les partenaires humanitaires de l’ONU, plus de 964 000 personnes (soit 166 000 ménages) sont affectées par ces inondations au 25 août 2024», a détaillé l’agence onusienne dans son dernier rapport publié ce 28 août sur la situation humanitaire au Tchad.
Les dégâts matériels sont aussi considérables. Selon l’OCHA, plus de 250 000 hectares de champs ont été engloutis, plus de 70 000 maisons détruites et 29 000 têtes de bétail emportées.
Les provinces les plus touchées, en termes de nombre de personnes, sont le Mayo-Kebbi Est (218 000), la Tandjilé (185 000), Mandoul (97 000), le Salamat (87 000), N’Djamena (58 000) et Sila (56 000).
Chaque année, les Tchadiens, mais aussi leurs voisins du Niger, du Mali et du Burkina Faso redoutent l’arrivée de la saison des pluies qui s'étend dans ces quatre pays de juin à fin septembre, et culmine durant le mois d’août.
Le 23 août, l’état de catastrophe nationale a été décrété lors d'un Conseil extraordinaire des ministres par le gouvernement malien. À cette date, les inondations avaient déjà causé la mort de 30 personnes et en avaient laissé plus de 47 000 autres sans abri depuis le début de la saison des pluies. Dans la capitale Bamako, 563 ménages ont été affectés, la région la plus touchée à travers le pays étant celle de Gao, dans le nord, avec un total de plus de 9 000 sinistrés.
Au Niger voisin, les inondations ont causé la mort de 217 personnes, en ont blessé 200 autres et ont laissé plus de 350 000 sinistrés sans abri, selon les autorités locales. La situation est également grave au Burkina Faso, où les inondations ont entraîné des dizaines de décès et provoqué le déplacement de milliers de personnes.