Un homme, d’une quarantaine d’années, a été condamné à dix mois de prison ferme, suivi d’une interdiction d’utiliser un véhicule terrestre pendant un an.
Le 25 juillet 2024, sur une route près de Saint-Pourçain-sur-Sioule, en direction de Moulins-sur-Allier, les policiers interpellent un homme, dont la conduite laisse à désirer. Il est placé en détention le lendemain.
Il sera accusé d’avoir conduit sans permis une voiture non assurée, sans contrôle technique. Le parisien d’origine sera également accusé d’avoir conduit sous l’emprise de stupéfiants. Cela constitue quatre délits auxquels le prévenu est confronté.
Endetté d’une somme à hauteur de 2.500 € envers le trésor public, il reconnaît les faits. En revanche, il maintient ne pas avoir su que la voiture n’était pas en état de rouler.
Je voulais simplement aller chercher des vêtements à Moulins, chez ma mère. J’ai demandé à un ami de me prêter sa voiture, il m’a dit oui.
Il déclare tout de même qu’il souhaite avancer dans la vie, en repassant son permis et en contrôlant son addiction à la drogue.
« Vous nous dites ça à chaque fois monsieur », lui répond immédiatement la présidente du tribunal, Elsa Aussavy.
L’avocat de l’accusé, Maitre Romuald Tessier souligne l’honnêteté de son client, demandant un sursis probatoire accompagné d’un suivi psychologique et addictologique. « Ça va lui prendre du temps, mais il va y arriver (à aller de l’avant). La prison n’a pas d’effet ».
« Le sursis probatoire ça ne sert à rien »Malgré cette honnêteté, le procureur Laurent Beard, estime qu’un sursis probatoire, « ça ne sert à rien concernant le multirécidiviste », rappelant systématiquement que depuis toujours, il est interdit de consommer de la cocaïne et de rouler sans permis, des délits dont ce n’est pas la première fois qu’il est accusé.
La peine, finalement, sera de douze mois de prison ferme, suivie d’une année d’interdiction d’utiliser un véhicule terrestre.
Anthony Huet, Photos Renaud Baldassin, François-Xavier Gutton