« A 11 h 30, on n’a reçu que 63 personnes alors qu’on espérait en avoir 90 », déplore Marie-Pascale Donnellier, médecin responsable des prélèvements en Corrèze. En cette période estivale, difficile de mobiliser les donneurs.
La difficulté supplémentaire de 2024 ? Avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, les besoins de sang s’avèrent plus importants. « L’ESF de Nouvelle-Aquitaine a dû envoyer des dons vers l’Île-de-France », précise Marie-Pascale Donnellier.
Des donneurs vieillissantsSelon la responsable corrézienne, le nombre de donneurs du sang est en baisse depuis plusieurs années. Pour cause : une partie des donneurs est vieillissante. Pour rappel, il faut avoir entre 18 et 70 ans pour donner son sang. « Avant, on faisait des collectes beaucoup plus importantes, regrette Marie-Pascale Donnellier. Mais les nouveaux donneurs n’ont pas remplacé tous les anciens qui ne peuvent plus faire de don. »
Selon l’ESF, 10.000 dons du sang sont nécessaires chaque jour en France. Actuellement, « on tourne plutôt autour de 7.800, nuance la Corrézienne. Ça nous permet de soigner les malades, mais on n’a pas de quoi être serein. »
Un petit geste pour sauver des viesSelon elle, donner son sang est un geste simple, mais tellement important. « Ça sert à soigner les cancers, les leucémies et plein d’autres maladies, argumente la responsable des prélèvements. Ça dure peu de temps, et la satisfaction personnelle de savoir qu’on peut sauver des vies est énorme. »
Pour ceux qui ont loupé le coche ce mardi, l’ESF revient à Tulle le 24 septembre prochain à la salle Latreille.
Samuel Purdy