"Richard Bennett a été informé il y a plusieurs mois qu'il n'était pas autorisé à se rendre en Afghanistan", a indiqué cette source après qu'un média afghan a annoncé cette interdiction, citant un porte-parole du gouvernement afghan.
Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont systématiquement rejeté les critiques formulées par les Nations Unies et la communauté internationale à l'encontre de leurs politiques, basées sur une interprétation stricte de la charia.
Les femmes, écartées de l'éducation et de la vie publique, font l'objet de ce que l'ONU a qualifié "d'apartheid des sexes".
Plus tôt dans la journée de mardi, la chaîne de télévision locale Tolo News a cité le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, selon lequel M. Bennett avait été interdit d'entrée dans le pays "parce qu'il a été nommé en Afghanistan pour diffuser de la propagande. Ce n'est pas quelqu'un en qui nous pouvons avoir confiance".
Fin juin, M. Bennett avait condamné l'exigence des talibans d'exclure les femmes afghanes et les représentants de la société civile d'une réunion organisée par les Nations unies au Qatar.
A New York, Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, n'a ni confirmé ni infirmé mardi l'interdiction pesant sur M. Bennett, se contentant de déclarer : "les rapporteurs spéciaux jouent un rôle essentiel dans l'architecture mondiale des droits de l'Homme. Nous encourageons une coopération totale avec eux".
Les rapporteurs spéciaux comme M. Bennett sont des experts indépendants nommés pour des missions spéciales par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, basé à Genève.