Jugé en comparution immédiate différée, un homme de 42 ans a été condamné à dix-huit mois de prison ferme (1), ce lundi après-midi, par le tribunal correctionnel clermontois.
Sans domicile fixe depuis quelques années, cet ancien chauffeur routier avait été interpellé par la police, boulevard Saint-Jean, à Clermont-Ferrand, peu après 21 heures, jeudi dernier.
Il devient rapidement agressifQuelques minutes plus tôt, il avait abordé, sous le pont qui enjambe cet axe routier, un jeune homme de 24 ans qui rentrait du travail, lui demandant s’il ne pouvait pas lui donner de l’argent.
Après avoir essuyé un refus, il était devenu agressif, assénant une gifle à la victime, avant de tenter de lui dérober son portefeuille. Y découvrant une carte bancaire, il avait ensuite tenté de forcer le jeune homme à se rendre à un distributeur de billets pour qu’il y retire 20 euros. Mais un automobiliste, de passage sur le boulevard, alerté par les appels à l’aide de la victime, s’était interposé.
L’agresseur avait alors sorti un marteau brise vitre et cassé la lunette arrière de son véhicule, avant de prendre la fuite et d’être finalement stoppé par les policiers.
Face au tribunal, David Paliargues a plus ou moins contesté les déclarations (très similaires) des deux victimes (2) quant au déroulement des faits, affirmant entre les lignes avoir dû faire face… "à leur agressivité". Mais il a, dans le même temps, "regretté" ses agissements. "La prochaine fois, si on refuse de me donner de l’argent, je passerai mon chemin", a-t-il convenu.
"Un jeune homme en état de choc"" Ce 15 août, le prévenu, déjà condamné à huit reprises entre 2022 et cette année, a instauré un climat de peur terrible, laissant un jeune homme littéralement en état de choc", a ensuite insisté la procureure de la République, Françoise Chadegaux-Gallay, non sans noter, "chez cet homme, un rapport à la loi inexistant". Elle a requis deux ans de prison, dont six mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans.
L’avocate de David Paliargues, Me Ophélie Guy, a admis que son client avait eu "un comportement méprisable, qu’il regrette", mais rappelé dans le même temps qu’"il n’est pas inscrit dans une délinquance récurrente".
Christian Lefèvre
(1) Deux ans, dont six mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans. Incarcéré depuis le 16 août, il a été maintenu en détention.
(2) Elles n’étaient ni présentes, ni représentées à l’audience et ne se sont pas constitué parties civiles.