Patrick Delcaire va disputer, ce week-end, la 64e édition de la course de côte du Mont-Dore. Une compétition qui le fait rêver depuis son plus jeune âge.
Patrick Delcaire a tenu parole. Passionné de sport automobile depuis son plus jeune âge, cet Auvergnat aux 60 printemps s’était promis de participer, au moins une fois dans sa vie, à la course de côte du Mont-Dore, dès que sa situation professionnelle le lui permettrait.
Eh bien ce jour est arrivé. Pour la première fois depuis ses 14 ans, Patrick Delcaire ne travaille pas cet été. D’ailleurs, il ne retournera pas travailler à la rentrée car il est en congés jusqu’à sa retraite officielle, en octobre, après 42 années comme mécanicien du funiculaire du Capucin, au Mont-Dore.
« L’impression d’être un extraterrestre »« J’ai connu, à peu près, les 58 dernières épreuves à l’extérieur des rails. Avec mon père, on a toujours été passionné par cette course. J’ai envie d’être au milieu des rails plutôt qu’à l’extérieur pour voir ce que ça donne. C’est un rêve de gosse », confie le Puydômois, qui n’a jamais participé à la moindre course automobile de sa vie.
« Je pars dans l’inconnu. Je ne sais pas du tout où je vais. J’ai l’impression d’être un extraterrestre, sourit Patrick Delcaire. Des fois, je me demande si je n’ai pas fait une boulette (en s’engageant sur la course, NDLR). Mais je me dis aussi que si je ne le fais pas, je vais le regretter. »
Le Mont-Dorien le dit lui-même : « Il faut profiter de la vie. On ne sait pas ce que nous réserve l’avenir. » Alors son objectif numéro un sera avant tout de prendre un maximum de plaisir au volant de sa Clio Cup 3. Une voiture louée spécialement pour l’occasion et avec laquelle il s’est entraîné sur circuit. « Je commence un peu à l’avoir en main même s’il y a encore beaucoup de travail, reconnaît le sexagénaire. J’ai regardé pas mal de vidéos de montées de véhicules similaires à ma Clio sur l’épreuve du Mont-Dore. »Patrick Delcaire, tout sourire au sommet du Puy de Sancy, la veille du départ de la 64e édition de la course de côte du Mont-Dore (Photo Nicolas Millet).
Le parcours de la course, le col de la Croix Saint-Robert depuis Moneaux (5.075 m. à 7,5 % de pente moyenne, 381 m. de dénivelé positif et 43 virages), Patrick Delcaire le connaît par cœur.
« Mon objectif ? M’améliorer au fil des montées »« Je connais parfaitement la route, mais en tourisme : à vélo, à pied ou en voiture », souligne celui qui a pratiquement vécu toute sa vie au Mont-Dore.
"Mon objectif ? Je ne vais pas parler de temps. C’est d’essayer de m’améliorer au fil des montées. J’espère ne pas me faire rattraper aux essais (rires). Il y aura 30 secondes avec le pilote qui partira derrière moi", ajoute le futur retraité, qui avouait ressentir une certaine pression, ce vendredi, au Puy de Sancy, où il a pu partager quelques instants avec des pilotes aguerris, qu’il admire et suit depuis tant d’années.
Ce fut aussi l’occasion de gratter quelques précieux conseils. Patrick Delcaire les a écoutés avec attention. Et quelques étoiles dans les yeux. Elles resteront à coup sûr tout au long du week-end.
Nicolas Calvet
