La victime faisait ses courses à Grand Frais, jeudi 1er août, à Lempdes. Son sac à main était accroché au chariot. De quoi attirer l’attention du prévenu jugé lundi 5 août en comparution immédiate à Clermont-Ferrand. Dans le sac : des papiers d’identité retrouvés dans une poubelle du parking et quelques billets, envolés. Le voleur, ressortissant géorgien de 49 ans, n’en était pas à son premier larcin. Un mois auparavant, le 26 juin, il avait fouillé dans le sac à dos d’une jeune femme, place Delille, à Clermont, l’avait déchiré pour en tirer un portefeuille.
Iphone 14 proLa victime, une commerçante, connaissait ce voleur déjà venu dans son magasin pour dérober des clefs USB et du petit matériel informatique. Le troisième vol dont il a répondu lundi, s’est déroulé le 30 septembre 2023. Là, c’est un Iphone 14 pro qu’il a extirpé du sac d’une jeune femme après l’avoir bousculée. Valeur : 1.500 € estime la victime.
Sa femme travaille en ItaliePar la voix d’une interprète, le Géorgien sans titre de séjour, reconnaît tout sauf le vol du téléphone. Il explique que sa femme travaille en maison de retraite en Italie et qu’elle lui envoie 500 à 600 € tous les mois, ses seuls moyens de subsistance en France. « Pourquoi vous ne vivez pas ensemble?? », lui demande la présidente. « Je reste ici pour me soigner », explique le quadragénaire qui, sans domicile, vit dans un squat.
Diabète et cirrhoseUne situation toute aussi précaire que son état de santé sur lequel il n’a cessé de ramener le tribunal lors son interrogatoire. Au procureur qui a des doutes sur la réalité de son suivi médical, il répond qu’il se rend « chez le docteur au 6e étage du CHU ». Il est diabétique et souffre d’une cirrhose avancée. Alors que le parquet a requis huit mois de prison ferme, Me Chabane a mis en avant « l’état de nécessite » de son client. « Il n’avait pas l’intention de faire de mal ». Son casier judiciaire était jusqu’alors vierge. Lundi, il a été condamné à six mois de prison ferme pour les vols et pour avoir outragé une policière lors de sa garde à vue. Une peine à laquelle s’ajoutent deux mois pour avoir refusé, en garde à vue, sa prise d’empreintes et de prélèvement de salive.
Leïla Aberkane