Pour sa 14e course depuis le début de la semaine, Marchand a replongé aux côtés de Yohann Ndoye-Brouard (dos), Maxime Grousset (papillon) et l'éternel Florent Manaudou (crawl), pour aller chercher la septième médaille de la délégation française dans la piscine de la Défense.
Avec un chrono de 3 min 28 sec 38, les Bleus n'ont été devancés que par la Chine de Pan Zhanle et les États-Unis de Caeleb Dressel.
Troisièmes à mi-course après les relais de Ndoye-Brouard et Marchand, ils ont viré en tête après le magnifique relais de Maxime Grousset en papillon. Mais Manaudou, plutôt adepte de la distance inférieure, n'a pas réussi à résister au retour de l'Américain Hunter Armstrong et surtout à la fusée Pan Zhanle, celui-là même qui avait atomisé mercredi son propre record du monde du 100 m (46 sec 40).
"On a tous kiffé"
"Je savais que ça allait être long un 100 m pour moi", a reconnu Manaudou dans un sourire au micro de France TV. "Je me suis entrainé cette année pour ce relai quatre nages. Les mecs sont plus forts que moi mais j'ai tenté. Je nage bien jusqu'au 75 mais après, le poids de l'âge..."
Cette médaille collective vient conclure la folle semaine de Léon Marchand, qui s'est imposé comme l'une des grandes stars de la première semaine des JO.
Impérial dans une salle en ébullition, il avait remporté auparavant chacune des quatre épreuves individuelles sur lesquelles il était engagé, c'est-à-dire les 200 et 400 m quatre nages et les 200 m brasse et papillon.
Avec ce podium supplémentaire, les Bleus égalent les sept médailles des JO-2012 de Londres, jusque-là apogée de la natation française aux Jeux (avec quatre médailles d'or, deux d'argent et une de bronze).
Pour clore leur compétition, bouclée une nouvelle fois dans une ambiance des grands soirs, les relayeurs ont pris le temps de célébrer avec les spectateurs, multipliant tapes dans les mains et selfies avec les fans comme s'ils ne voulaient pas quitter l'arène.
"On a pris beaucoup de plaisir ce soir, c'était la dernière course des Jeux devant ce public. On a tous kiffé", a réagi Marchand.
"Je me libère sur cette course, je fais une super course, je sens l'équipe derrière moi qui me porte et toute la France. C'est juste du plaisir", a complété Grousset.
Le doublé pour Sjöström
La neuvième et dernière soirée d'épreuves avait commencé avec le sacre de la Suédoise Sarah Sjöström sur 50 m nage libre, quatre jours après s'être déjà parée d'or sur la course reine.
Immense favorite, la Suédoise n'a pas tremblé pour s'imposer en 23 sec 71, à 1 dixième de son propre record du monde. Elle avait déjà triomphé mercredi sur 100 m nage libre.
Huit ans après son premier titre olympique, l'or du 100 m papillon aux Jeux de Rio en 2016, elle s'offre donc à 30 ans deux nouvelles couronnes.
"C'est sûr que ce sont mes meilleurs Jeux avec deux médailles d'or. Je ne pensais jamais pouvoir gagner deux fois pour mes cinquièmes JO. C'est incroyable", a déclaré la nageuse de Stockholm, qui avait découvert les JO à l'âge de 14 ans à Pékin en 2008.
"Je peux vraiment dire que je ne serai jamais plus forte qu'aujourd'hui. Je suis au pic de ma carrière assurément. Je suis fière de tout ce que j'ai fait au cours de ma carrière. Je vais encore continuer à nager pendant plusieurs années, mais comment faire mieux que ça?"
