Des chaises de terrasses qui ne trouvent pas preneur, des rues commerciales vides à des heures où elles devraient être bondées. Une anomalie au pays de la lentille.Même à La Table du plot, dont sa réputation n’est plus à faire rue Pannessac, le constat est sans appel : « C’est extrêmement calme par rapport à l’année dernière, qui fut exceptionnelle pour nous », rapporte le gérant Laurent Mestre. Sur la première quinzaine de juillet, il confesse « une baisse de 30 % », mais un « regain » sur la deuxième partie du mois, preuve d’un tourisme qui se fait désirer.En poursuivant sur la rue Chènebouterie, le son de cloche est similaire. « D’habitude, c’est noir de monde ! », s’étonne Damien Saucourt, propriétaire d’une boutique d’arts. « Mais là rien du tout », affirme-t-il. Daniel Chaulet, à la tête d’un magasin de céramique, dresse un bilan alarmant pour cet été : « Entre mai et juillet, je suis à -50 % de chiffre d’affaires. » Ce dernier note l’absence de touristes venus de l’Europe du Nord comme la Belgique ou les Pays Bas. « En général, ils s’arrêtent au Puy avant d’aller en Espagne. Mais là, on ne les voit pas, seulement des locaux », regrette-t-il.Enfin, vient l’inflation qui pèse sur le budget des vacanciers. « Pour se garer en ville, c’est le prix d’un menu. Forcément les gens vont voir ailleurs », regrette Claire Marchand cogérante du restaurant Le Comptoir des saveurs. Le mois d’août sera un tournant pour les commerces, qui attendent de pied ferme un tourisme en masse.
Alex Jehanno