Quand le génie du savoir-faire pluriséculaire de la tapisserie d’Aubusson et de ses créations, rencontre le créateur japonais de films d’animations Hayao Miyazaki, des oeuvres exceptionnelles naissent. La Sieste de Miei et Totoro, sixième tapisserie sur l’univers des Studios Ghibli, a bénéficié d’un financement participatif, lancé sur la plateforme Kisskissbankbank en juin dernier pour la réaliser. Elle a été prolongée jusqu’au 14 septembre car un premier palier de 75.000 € a été atteint.
Une tapisserie très demandéeCette tapisserie n’était pas prévue au départ. Totoro, cette grande créature au cri tonitruant mais au physique si attendrissant, personnage emblématique de l’imaginaire de Hayao Miyzaki s’offrira aussi le privilège d’être la plus grande tenture de la série, 31,65 m2.
"Elle était beaucoup réclamée, il y avait un réel engouement du côté du public."
L’idée de lancer une cagnotte pour réaliser cette tapisserie si plébiscitée est venue du besoin de combler le financement manquant des fonds européens. La campagne de financement a donc commencé le 13 juin dernier, pour atteindre son premier palier de 75.000 € le 20 juillet.
Sa clôture était prévue le 31 juillet mais « on a eu plus de 100 contributions le même jour, plus de 10.000 € dans la journée, ça nous a fait passer la barre des 100.000 € », s’enchante la responsable de communication.
L'objectif est d'atteindre 150.000 €Il saut savoir que le coût total de la création est de 350.000 €, mais là, « l’objectif est plutôt de 150.000 €, afin d’au moins combler le financement manquant.» explique la responsable de communication. Aujourd’hui, la générosité des donateurs a permis de réunir un peu plus de 106.000 € grâce à 1.119 contributeurs, ce qui correspond à une moyenne de 100 € par personne. La tapisserie reçoit donc un soutien à la hauteur de son plébiscite.
D’ailleurs, « on s’aperçoit que la France entière participe, on n’a que trois départements qui ne sont pas représentés », note Héloïse Gorse-Fénelon. Les Creusois représentent, eux, 10 % des contributeurs.
Pour l’instant, les premiers fonds soulevés financent le travail préparatoire, c’est-à-dire la confection du carton et l’achat des fils, ainsi que le début du tissage. Il reste donc environ 50.000 € à récolter, confie Héloïse Gorse-Fénelon. Confiante, elle confirme que le projet est « sur la bonne voie ».
Marie Le Maux