Producteur laitier et nouveau président du Comité interprofessionnel des fromages, Laurent Lours se réjouit de l'organisation de la fête du cantal AOP, ce dimanche 4 août, qui met son produit à l’honneur.
Quelle est l’importance d’un événement consacré au cantal AOP ? Localement, tout le monde connaît quelqu’un dans la filière. Le cantal AOP, ce sont 3.000 emplois dans un département qui en compte 150 000. En tant que producteur, on est tout le temps chacun dans notre coin. Aujourd’hui, c’est l’occasion de se rassembler et de communiquer autour de notre métier. Par exemple, beaucoup de questions autour du bien-être animal reviennent. Les producteurs sont les plus à même d’en parler.
Justement, pour un producteur, quel est l’intérêt de faire partie de l’AOP cantal ? Les producteurs sont le maillon le plus important de la chaîne de l’appellation. Ils sont plus de 700 pour le cantal. Et avec l’AOP, les producteurs laitiers gagnent une identité. Aujourd’hui, on peut aussi mettre en avant toute la filière qui s’active autour du cantal. Encore une fois, nous regrouper.
Laurent Lours est éleveur et producteur de cantal et de salers. Photo d'archives Jérémie Fulleringer.Les gammes de cantal ont changé il y a un an, pourquoi l’entre-deux a-t-il disparu ? Grâce à ce basculement, on est passé des gammes dont on a l’habitude (jeune, entre deux et vieux) à une mention de l’affinage. Avant, on ne faisait pas la différence entre un entre-deux de 100 ou de 200 jours. Maintenant, il est affiné au moins quatre mois et une étiquette précise la durée d’affinage. Le client se repère mieux et peut retrouver le même goût à chaque fois. Ça a aussi permis de devancer le changement de cahier des charges prévu pour l’année prochaine. Ces modifications devraient nous aider à communiquer autour du produit.
Mona Bru