La planche IQfoil hommes et femmes déçoit alors que l’on comptait beaucoup sur des médailles. Après Nicolas Goyard, Hélène Noesmoen a terminé 7e au classement général final.
Après un bon départ, la Française enroule la première bouée en 2e position et après un premier portant tout en glisse elle passe même en tête à la première bouée sous le vent. La plupart de ses adversaires choisissent, comme elle, la partie droite du plan d’eau, sauf les deux dernières la Péruvienne Maria Belen Bazo German et la Chinoise Zheng Yan. Ce coup de poker tactique leur permet d’économiser un virement de bord et les propulse aux deux premières places, qu’elles ne lâcheront plus jusqu’à la ligne d’arrivée.
La belle aventure d’Hélène Noesmoen s’arrête aux portes de la demi-finale, après un scénario frustrant. Impossible pour la Française de retenir ses larmes au retour à terre, la déception sur l’instant prenant le pas sur le sentiment d’avoir réussi ses premiers Jeux Olympiques avec cette 7e place au classement général. Le système de phase finale en iQFOiL n’aura d’ailleurs pas été cruel que pour la Française, la britannique Emma Wilson devant se contenter du bronze au final, derrière l’Italienne Marta Maggetti et l’Israélienne Sharon Kantor, malgré sa domination tout le long de la phase de qualification.
Hélène Noesmoen : « Ce format de Finales est hyper ouvert, à quitte ou double, et quand ça ne sourit pas ça s’arrête d’un coup. J’ai pourtant le sentiment de faire une super course mais la réussite n’a pas été de mon côté. J’ai l’impression que j’avais une carte à jouer si je passais un tour. Mais voilà, c’est comme ça. Il n’y a pas beaucoup de regrets à avoir. J’ai élevé mon niveau de jeu au fur et à mesure de la semaine jusqu’à le mettre au plus haut sur la phase finale. C’était mon objectif. Ces Jeux étaient mémorables, c’était exceptionnel de partager ces moments avec ma famille, mes amis et tous les passionnés de sport qui ont vibré à fond cette semaine. Même s’il y a forcément beaucoup de déception aujourd’hui je ne peux être que super fière de la préparation, de l’équipe que j’ai eue autour de moi, de tout ce qu’on a mis en place. On aurait aimé porter la planche à voile française un peu plus haut mais ça n’enlève rien à tout le talent français qu’on a dans cette discipline. »
En ILCA 7, Jean-Baptiste Bernaz a eu une journée contrastée. Dans la zone de course sous le vent des Iles du Frioul, il a d’abord réussi à maitriser des conditions techniques pour aller chercher une 3e place sur la première course du jour. Le scénario n’a malheureusement pas été le même sur la deuxième course, où « JB » n’a pas réussi à faire parler ses qualités, notamment au portant. Il prend finalement une 20e place qui le place désormais en 7e position du classement général provisoire, à 13 points du podium.
Jean-Baptiste Bernaz : « Je fais une super première course. Sur la deuxième, je pense que le vent va évoluer et donc je modifie un peu mes angles de navigation mais ça ne le fait pas du tout. Donc je cours après le bon paquet tout le long de la course et ça donne un résultat très moyen, c’est un peu dommage. J’ai eu une première journée qui m’a coûté super cher en énergie et ça fait deux jours que j’essaye de reprendre de l’influx le plus possible. Pour tout le monde, ça va être dur jusqu’à la fin et ça va jouer pour chaque point. On ressent une vraie ferveur ici à Marseille, ça nous pousse. Moi, tous les jours quand je pars, je suis applaudi. Ça ne m’est jamais arrivé sur les autres Jeux. »
Louise Cervera ne lâchera rien ! Elle a montré lors des deux premières journées toutes ses qualités dans le vent faible, et elle était particulièrement observée par ses adversaires aujourd’hui dans des conditions plus musclées. Après une première course où il a fallu cravacher après un premier passage à la bouée au vent autour de la 25e place. Une 18e place à l’arrivée et surtout une remobilisation dès la course suivante, maitrisée et bouclée à la 5e place. Sur la 3e et dernier course du jour, elle a pris la 22e place. Au général, la jeune Française pointe désormais en 8e position.
Ils faisaient leur entrée en piste ce samedi à Marseille. Tim Mourniac et Lou Berthomieu ont bien démarré leur compétition en Nacra 17 dans des conditions parfois musclées. Deux fois 6e et 8e sur la dernière course du jour, le jeune duo tricolore pointe ce soir à la 8e place provisoire, à 10 points des leaders et grands favoris italiens. Malgré une petite frayeur lors de la 2e course (voir « la Course du Jour » ci-dessous), ils sont déjà bien dans le match !
Tim Mourniac : « Les jours qui ont précédés ce début de compétition étaient assez simples vu qu’on n’avait pas le droit d’aller naviguer. On a pu profiter au maximum des courses de nos copains de l’Équipe de France qui étaient sur l’eau, de pouvoir voir et jubiler avec Sarah et Charline hier. Aujourd’hui, il fallait se faire un bon échauffement pour retrouver les repères et aller tout de suite à la bagarre avec les copains en Nacra !»
Lou Berthomieu : « C’était vraiment des conditions très techniques pour les Nacra 17 aujourd’hui, avec de la houle et des vagues. Il va falloir « mieux scorer », mais c’est vrai que pour l’instant on n’a pas fait de mauvaise course. »
A l’image de cette journée pour l’ensemble de la voile tricolore, Camille Lecointre et Jérémie Mion (en 470) sont passés par beaucoup d’émotions aujourd’hui. Après une entrée en matière timide hier, le duo tricolore voulait mettre la marche en avant dès la première course du jour. Malheureusement les Bleus n’ont pas réussi à jouer les premiers rôles sur cette course inaugurale et ils bouclent cette 3e course à la 13e place. Mais les tricolores n’ont pas baissé les bras dans la 2e course du jour et avec une 4e place les voilà de retour à la 8e place au classement général provisoire. De quoi lancer, pour de bon, leur compétition olympique ?
Jérémie Mion : « Ce qu’on a surtout essayé, c’est de survivre, parce que c’était une journée vraiment compliquée. On termine le premier tour de la 2e course quasiment derniers mais on arrive à remonter jusqu’à la 4e place en ne lâchant rien. C’est l’état d’esprit qu’il faudra garder jusqu’à la fin de la compétition. »
Camille Lecointre : « Franchement mentalement cette 4e place fait vraiment plaisir parce que ça faisait trois courses un peu difficiles que l’on enchaînait. On est enfin arrivé à naviguer à l’endroit, à faire les bonnes choses. Mais bon, c’était vraiment les montagnes russes. J’espère que c’est un peu une bascule pour le futur. En tout cas on a lâché un bon cri au moment de passer la ligne ! »
// LA COURSE DU JOUR : course 2 – Multicoque Mixte (Nacra 17) //
Le Nacra 17 dans du vent on le sait ça peut être très sportif. Et quand la houle et les vagues sont de la partie ça devient même complétement rock’n’roll !
Tim Mourniac et Lou Berthomieu se sont fait une sacrée frayeur sur leur 2e course du jour. Quelques secondes après le départ, une vague plus traitresse que les autres fait vaciller le multicoque volant. La suite, c’est Lou Berthomieu qui en parle : « Je suis tombée à l’eau et du coup Tim a dû abattre tout seul pour revenir me chercher ! Il y avait un peu de vent mais il a réussi à faire la manœuvre très rapidement. ». Après sa « pêche » fructueuse, Tim retrouve sa coéquipière mais les voilà en 18e position.
Commence alors l’opération remontada pour le duo tricolore. En un demi bord ils récupèrent presque 10 places grâce à une belle option tactique sur la droite du plan d’eau. Sur le premier bord de portant ils font parler leur vitesse et reviennent à la 6e place, position à laquelle ils franchiront la ligne d’arrivée, dans un grand ouf de soulagement. C’est sûr, ces deux-là ont du caractère !
-Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 6) : 18 – 5 – 23 : 8 au général provisoire
-Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 7) : 3 – 20 : 7 au général provisoire
-Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470) : (13) – 4 : 8du général provisoire
-Tim Mourniac et Lou Berthomieu : catamaran double mixte (Nacra 17) : 6 – 8 – 8 : 8 au général provisoire