Bilan contrasté dans les champs de blé à l'issue des moissons 2024

Alors que les beaux jours se sont bel et bien installés depuis la fin du mois de juillet, après un début d’été pluvieux, les moissonneuses-batteuses tournent à plein régime dans les champs du Puy-de-Dôme. La récolte du blé, qui succède à celle de l’orge, est enfin en marche, après avoir été retardée de quelques jours.

En cause, l’humidité engendrée par les averses et forts orages qui ont balayé le département, en juin et juillet. Yoann Ginestiere, conseiller agronomie à la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme, explique : « Les orages du week-end du 19 au 20 juillet ont freiné les récoltes pendant deux jours ». Le résultat n’est cependant pas le même partout. Les terres noires du nord de la Limagne, à partir de Clermont-Ferrand et jusqu’à Aigueperse, sont plus profondes et ont souffert du trop-plein d’eau. À Bussières-et-Pruns, les rendements d’Olivier Chambon ont été retardés par les deux orages de grêle successifs du mois de juillet :

Globalement, on a des quantités hétérogènes, et une qualité du blé altérée.

À quatre kilomètres de là, Jonathan Brun résume depuis sa moissonneuse-batteuse : « Ce n’est pas non plus une catastrophe. Finalement c’est une année normale d’il y a 20 ou 30 ans ». Au sud de la Limagne, là où les terres sont plus légères, et donc moins riches en réserves hydriques, les pluies ont favorisé des rendements plus importants. Sur ce territoire, un agriculteur, qui possède 60 hectares de blé sur son exploitation, constate cependant : « On a des rendements mais pas de qualité. Et moins de qualité, ça veut dire qu’on est moins payé ». 

Le conseiller Yoann Ginestiere développe : « Le poids du blé est faible, et la teneur en protéine aussi ». Du nord au sud, les rendements sont donc variés, mais la qualité est globalement bien inférieure aux autres années. Partout dans le Puy-de-Dôme, les moissonneuses-batteuses continueront à fonctionner jusque début août, pour un bilan final qui s’annonce moyen. 

Marie-Camille Chauvet