La Française de 24 ans passait pourtant pour une des meilleures chances de titre olympique du judo français: depuis sa défaite aux Mondiaux de mai 2023, elle n'avait plus perdu un combat, et régnait sans partage sur la catégorie des lourdes, dont elle était devenue la numéro un mondiale.
Le rêve s'est brisé en demi-finale, contre la future championne olympique, la Brésilienne Beatriz Souza, contre qui elle était pourtant invaincue en quatre combats. Les deux combattantes sont allées en prolongation, et la Brésilienne a infligé un ippon sans bavure à Dicko, pourtant portée depuis le début de journée par une Arena Champ-de-Mars en ébullition.
La jeune championne n'a donc pas réussi à imiter son aînée chez les lourdes Emilie Andéol, titrée en 2016 le même jour que Riner à Rio.
Après son énorme désillusion, la N.1 mondiale a réussi à se remobiliser pour aller chercher les le bronze, comme en 2021. Son dernier combat laissera même des regrets: elle a triomphé par ippon après 43 secondes seulement en projetant son adversaire sur le dos. Histoire de rappeler qu'elle avait bien ce vendredi les moyens d'aller plus loin.
"C'est sûr que ça n'est pas la couleur que je voulais ramener... Je suis déçue" a réagi Dicko après sa victoire.
Des Jeux à domicile, "on le vit qu'une fois, je voulais vraiment ramener l'or" a-t-elle rajouté.
Après sa déception des Mondiaux-2023, où elle avait été éliminée d'entrée, Dicko était revenue sur le circuit comme une balle, intouchable jusqu'à vendredi et championne d'Europe pour la troisième et quatrième fois en 2022 et 2023.
Lors de son premier combat vendredi à Paris, Dicko a elle facilement passé la Géorgienne Sophio Somkhishvili, logiquement disqualifiée après trois pénalités en 1 min 52. En quart, elle avait été expéditive contre la Bosnienne Larisa Ceric, ipponisée en 34 secondes.
Dicko aura une autre occasion de remporter l'or, samedi en compétition par équipes mixtes, aux côtés notamment de Teddy Riner.