Tout d’abord, comment allez-vous depuis votre titre à Angers ?
"Je n’ai pas lancé en compétition depuis les championnats de France à Angers fin juin. J’avais vraiment mal au dos depuis Rome, un peu la maladie du lanceur de marteau. Il a fallu que je me soigne, je me suis fait infiltrer aussi. J’ai eu beaucoup de rendez-vous médicaux avec médecins, kinés et je vois aussi des fasciathérapeutes. Cela me permet d’arriver en forme et cela va me laisser tranquille pour pouvoir lancer sur ces JO".
Vous êtes resté à Clermont pour vous préparer. Pour quelles raisons ?
"Parce que je m’y sens bien et que je suis un peu chauvin. Je voulais vraiment arriver au dernier moment pour continuer au maximum le travail sur mon dos. Et s’entraîner à la maison, c’est toujours mieux qu’ailleurs. J’ai fait ma dernière séance de lancer lundi matin, avant d’arriver en soirée au Village olympique. Maintenant, je laisse doucement monter la forme et l’envie. C’est une bonne pression".
Cette année 2024 vous a vu gagner en régularité et en performance. Comment l’expliquez-vous ?
"J’ai changé pas mal de choses et je m’entraîne désormais avec mon père qui a fait les JO en 2000. J’avais besoin de quelqu’un qui me transmette des sensations. Le marteau est vraiment un sport de sensations. Avec mon ancien entraîneur, j’avais bien progressé, mais il manquait ce petit truc".
Une régularité qui lui permet de rivaliserComme toujours, il faudra passer les qualifications et après c’est ouvert.
"On sait que le niveau européen c’est quasiment le niveau mondial, avec le Canadien Katzberg en plus. Au vu de ma saison et de ma régularité (NDLR : record personnel à 79,88 m), les qualifications me font beaucoup moins peur qu’avant. Il y a toujours un peu de stress bien sûr, mais j’aborde la compétition bien plus serein que par le passé.
Cette année, je fais un beau concours de qualifications aux championnats d’Europe avec quasiment la marque demandée. En finale, je me classe 5e. Une bonne répétition pour les Jeux. Maintenant, il faut faire un bon concours et une belle finale ensuite".
Quand on voit cette équipe de France qui performe à ces Jeux, cela aide à gagner quelques centimètres ?
"Ce n’est pas vraiment en termes de performances, mais cela met une belle dynamique dans l’athlétisme ou le sport français quand on voit le début de ces JO qui est très bon. Quand on voit la nouvelle génération en athlétisme avec des potentiels qui sont médaillables, c’est bon et je suis persuadé que ce sera porteur pour aller chercher des bonnes performances".
Et à Paris alors ?
"Le Canadien Katzberg sort un peu du lot, mais les compteurs sont remis à zéro. Il va falloir fortement compter sur lui. Il a survolé la discipline, mais il peut se passer quelque chose au Stade de France".