Si des nuages flottent au-dessus du ciel des Bleus, il est complètement dégagé au-dessus des championnes olympiques en titre, qui conservent deux points d'avance en tête du groupe B (6 pts).
Elles verrouilleront définitivement la première place avec une victoire lors des deux derniers matches, contre l'Angola jeudi puis l'Espagne samedi.
Mais au-delà du strict résultat, ce succès a confirmé la montée en puissance des Françaises, déjà aperçue contre les Néerlandaises (32-28) après la poussive entrée en matière face aux Hongroises (31-28).
Les championnes du monde ont mené ce match de bout en bout, faisant la différence dès le quart d'heure de jeu (9-5, 17e) pour ne plus relâcher l'étreinte.
Solides en défense, précises et collectives en attaque, pour s'engouffrer dans les intervalles, décaler les ailières ou monter la balle rapidement: la partition a été jouée quasiment sans fausse note, hormis quelques tirs manqués et un très léger relâchement dans les dix dernières minutes alors que la victoire était acquise.
Glauser impériale
La partition a été agrémentée de quelques spectaculaires actions qui ont fait se lever l'Arena Paris Sud, qui a entonné une "Marseillaise" à quatre minutes de la fin.
Comme cette passe de la capitaine Estelle Nze Minko dans le dos pour décaler Coralie Lassource (13-9, 27e) ou ce "kung fu" de Tamara Horacek pour Chloé Valentini (17-12, 37e).
La soirée a également été satisfaisante au plan individuel, particulièrement pour Tamara Horacek (4/6), qui prend de plus en plus de place au poste de demie-centre, Pauletta Foppa, qui a livré un récital au poste de pivot (7/8), et Laura Glauser.
La gardienne N.1, peu en vue lors des deux premières sorties, s'est rattrapée d'un coup, arrêtant près d'un tir brésilien sur deux (14/34).
Ses deux parades coup sur coup à bout portant devant Bruna De Paula puis Samara Viera (19-13, 42e et 43e) ont quasiment tué tout espoir de retour des Brésiliennes.
Glauser a disputé tout le match en l'absence de son habituel binôme, Hatadou Sako, forfait pour ce match (adducteurs) et remplacée par Cléopâtre Darleux.
Une blessure, avec celle de Méline Nocandy (visage, remplacée par Grâce Zaadi) qui constitue le seul nuage au-dessus du ciel dégagé des Bleues, qui ont fêté la qualification par un "clapping" avec les spectateurs.
Elles ont une semaine, d'ici au quart de finale disputé à Lille (comme toute la phase finale), pour revenir au sein d'une équipe définitivement lancée.