Alors que les épreuves d'athlétisme commencent vendredi au Stade de France, les États-Unis s'appuient sur ses deux fusées Noah Lyles et Sha'Carri Richardson pour briller dans le sport olympique N.1.
Le premier est le grand favori du 200 mètres et est plus rapide que jamais sur 100 mètres tandis que rien ne semble pouvoir arrêter la seconde, déterminée à décrocher l'or sur la ligne droite après avoir raté sa chance en 2021, année de sa suspension après un contrôle positif au cannabis.
"Les derniers JO ne se sont pas passés comme prévus mais là, enfin, j'arrive aux Jeux sans être déprimé, je sais que ce ne sera pas la même chose, ça va être bien mieux", a affirmé Lyles en conférence de presse lundi.
"Pour que je perde cette fois, il faudrait que les autres soient tellement meilleurs. Mais honnêtement, quand Noah Lyles est là...", a ajouté le sprinteur avec un sourire malicieux.
Le 100 mètres, course reine des Jeux, s'annonce toutefois très ouvert avec, entre autres aux côté de l'Américain, la révélation jamaïcaine Kishane Thompson et son compatriote Oblique Seville, ou encore le Kenyan Ferdinand Omanyala.
"Bien sûr que je suis" l'homme le plus rapide du monde, a balayé Lyles, 27 ans et jamais en manque de confiance. "Tout le monde sait que ce titre revient au champion du monde du 100 m, que je suis, et au champion olympique, que je vais bientôt être."
Inaccessible pendant les années Bolt (2008, 2012, 2016), les Américains n'ont plus gagné le 100 m olympique depuis 2004 et Justin Gatlin. En 2021, l'or était revenu à la surprise générale à l'Italien Marcell Jacobs qui défend son titre à Paris.
Richardson inarrêtable ?
Pour ses premiers Jeux, Sha'Carri Richardson part elle aussi en quête de l'or sur 100 m, un titre qui fuit les Américaines depuis 1996 et le sacre de Gail Devers à Atlanta.
En 2021, les reines du sprint jamaïcain, Elaine Thompson-Herah en tête devant Shelly-Ann Fraser-Pryce et Shericka Jackson, n'avaient laissé aucune chance à la concurrence.
Le contexte n'est plus le même trois ans plus tard. Championne du monde l'année dernière pour son premier grand championnat international, la flamboyante Richardson semble inarrêtable, d'autant que la double championne olympique Thompson-Herah n'est pas là et que Jackson et Fraser-Pryce ont peu brillé depuis le début de la saison.
Monstre sacré du sprint, Fraser-Pryce prendra d'ailleurs sa retraite après les Jeux de Paris, à 37 ans et avec (au moins) huit médailles olympiques et 16 médailles mondiales autour du cou.
Si Richardson n'est pas qualifiée sur 200 mètres, les Américaines peuvent quand même croire au titre grâce à Gabby Thomas, meilleure performeuse mondiale de la saison qui veut succéder à son idole de jeunesse, Allyson Felix, dernière Américaine titrée en sprint en 2012 à Londres.
Records et duels
Comme d'habitude aux JO, la chasse aux records du monde s'annonce intense de tous les côtés du Stade de France et la compétition devrait être rythmée par des duels grandioses.
Le Suédois Armand Duplantis veut de nouveau battre son record du monde (6,24 m), histoire d'assoir encore sa domination à la perche mais surtout de goûter à l'or devant 75.000 personnes, ce qu'il n'a pas pu vivre en 2021.
Des confrontations au sommet sont attendues sur 400 mètres haies avec Sydney McLaughlin-Levrone face à Femke Bol chez les femmes et Karsten Warholm, Rai Benjamin et Alison Dos Santos chez les hommes.
Le règlement de compte sur 1500 m entre le champion olympique en titre norvégien Jakob Ingebrigtsen et son grand rival écossais Josh Kerr est sur toutes les lèvres tant leur inimité n'est un secret pour personne, tout comme les ultimes retrouvailles sur marathon des légendes kényane Eliud Kipchoge et éthiopienne Kenenisa Bekele, 21 ans après leur confrontation sur 5000 m lors des Mondiaux-2003, à Paris déjà.