Cette saison encore, la devise « du théâtre qui fait sens dans des lieux qui font sens » sera respectée à la lettre par le sixième festival Théâtres de Bourbon, qui commence ce samedi 3 août.
La programmation effectuée par Pierre Deusy au festival d’Avignon ou dans les théâtres qu’il fréquente régulièrement en France et en Belgique, ainsi que ses points de chute chargés d’histoire, dont Charnes et Avrilly, en témoignent.
Gentilhommière bourbonnaise avec cour fermée, plan d’eau, chapelle, pigeonnier, Charnes, que certains acteurs connaissent bien maintenant, accueillera pour la quatrième fois le festival, avec cinq représentations pour tout public, dont Xavier de Froment retient notamment les deux one man shows de Jean Claude Drouot, qui incarna Thierry la Fronde au début de sa carrière.
Quant au château d’Avrilly, entouré de son parc et de ses plans d’eau, il s’agira de sa deuxième participation au festival après le coup d’essai réussi de l’an dernier qui enchanta son propriétaire Hugues de Chabannes. On y retrouvera la Compagnie Théâtre du Nord-Ouest et la Compagnie Le Théâtre d’à côté pour l’interprétation de deux grands classiques.
Les deux sites bénéficieront exclusivement de la présence d’acteurs professionnels. Musique, textes d’exception et d’actualité, humour, gaieté, poésie, drame, comédie, histoire sont à l’affiche. Les représentations commencent à 20 h 30. Et comme il peut-être difficile de choisir, pourquoi ne pas acheter un Pass’Festival (*) ?
A CharnesSamedi 3 août . Les garçons et Guillaume, à table , de Guillaume Galliènne (Compagnie LIVE Diffusion). Un récit autobiographique qui raconte l’enfance de l’auteur, où il était persuadé d’être une fille, ainsi que son adolescence, pendant laquelle son entourage était certain qu’il était homosexuel. Le comédien Jean-François Breuer, seul en scène, interprétera plusieurs personnages, attiré par ce thème du coming out inversé, la question de son identité.
Dimanche 4 août. La Grande-Duchesse de Gerolstein , d’Offenabch (Compagnie Etcetera) est un opéra-bouffe en trois actes, plein de gaieté, de finesse et de fantaisie. Vers 1720, au Grand-duché de Gérolstein, pays imaginaire gouverné par une Grande-Duchesse d’âge mûr, soldats et cantinières s’affairent dans le camp. Lorsqu’arrive Fritz, jeune et beau soldat, triste de devoir partir à la guerre et de quitter sa bien-aimée Wanda.
Lundi 5 août. Jeanne d’Arc , de Monica Guerritore (Compagnie pARTage). Créée en Italie, cette pièce y a accueilli plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.
Mardi 6 août. L’Art d’être grand-père , de Victor Hugo (Compagnie Jean-Claude Drouot, Sea Art) revisitée par Jean-Claude Drouot. À travers le déluge des malheurs familiaux qui accablent Victor Hugo, l’aïeul qu’est devenu aujourd’hui Jean-Claude Drouot joue de sa ressemblance avec le grand auteur.
Mercredi 7 août . Jaurès . Un spectacle au cours duquel Jean-Claude Drouot propose des textes du père du socialisme, dont la teneur (la liberté, la paix, la justice) est à méditer.
A AvrillyVendredi 9 août. Le Cadeau des Dieux , de Sham Bouteille (Compagnie Art-en-Ciel Slave). La tragédie se mélange à la comédie dans cette pièce originale, aussi macabre que jouissive, où un homme perdu dans une nature inhospitalière est secouru par trois âmes charitables.
Samedi 10 août . La Mégère apprivoisée , comédie de Shakespeare (Compagnie Théâtre du Nord-Ouest). Baptista, vieil aristocrate de Padoue, veut marier sa fille aînée, Catharina, au caractère épouvantable. Petruchio se fait fort de la dompter.
Dimanche 11 août. Electre, de Jean Giraudoux (Compagnie Le Théâtre d’à côté). Electre attend depuis dix ans le retour de son petit frère Oreste pour venger la mort de son père Agamemnon, assassiné dans son palais le jour même de son retour victorieux de la guerre de Troie. Sa mère Clytemnestre est-elle la coupable ?
Lundi 12 août. À rendre à M. Morgenstern en cas de demande , de Frédéric Moulin. La vie de Sabine bascule le jour où elle découvre dans les affaires de son grand-père, imprimeur à Lyon pendant la Seconde Guerre mondiale, une centaine de papiers personnels de Léopold Morgenstern, réfugié juif. D’après une histoire vraie.
Mardi 13 août. Les Parfaits , de Jean-Luc Jeener (Compagnie Théâtre du Nord-Ouest). Au temps des Cathares, une femme croit savoir qu’elle va mourir et demande qu’on hâte son supplice. Qui est-elle, qu’a t-elle fait, pourquoi ces regrets immédiats de ne pas être plus conforme à ce que le « Vrai Dieu » ?
(*) Pass’Festival (nominatif) 25 €, proposé à la vente dans chacun des lieux, donne immédiatement accès au tarif réduit. Plus de renseignements sur le site : theatresdebourbon.com.Pratique. Représentations à 20 h 30. En cas d’intempéries, solution de repli est prévue. Plein tarif, 20 € ; tarif réduit, 10 € (moins de 18 ans, étudiants de moins de 26 ans, familles nombreuses, bénéficiaires des minima sociaux, personnes en situation de handicap, chômeurs, membres de l’association dès la 3 e entrée et titulaires du Pass’Festival).