L'Unesco, dont le comité s'est réuni à New Delhi, a souligné que les constructions les plus anciennes découvertes à Umm al-Jimal remontaient au premier siècle de notre ère, "quand la région faisait partie du royaume nabatéen".
Des inscriptions en "grec, nabatéen, safaïtique, latin et arabe découvertes sur le site et couvrant plusieurs siècles, donnent un aperçu de son histoire et mettent en lumière les changements dans les croyances religieuses de ses habitants", a souligné l'organisation.
Le village proche de la frontière avec la Syrie, situé à 86 kilomètres au nord de la capitale Amman, est connu sous le nom d'"oasis noire", en raison de la présence de roches volcaniques.
Le ministre jordanien du Tourisme et des Antiquités, Makram al-Qaisi, a déclaré dimanche lors d'une conférence de presse que l'inscription d'Umm al-Jimal sur la liste de l'Unesco constituait "une grande réussite" pour le pays, qui espère en faire "une destination touristique attractive".
Le nom d'Umm al-Jimal (Mère des chameaux) vient de l'utilisation de ces animaux dans les caravanes commerciales qui traversaient le village. Celui-ci a été dans un premier temps habité par les Nabatéens, au premier siècle de notre ère, avant d'être occupé par les Romains, devenant à cette époque un important centre pour l'agriculture et le commerce.
Umm al-Jimal est le septième site historique en Jordanie à être inscrit sur la liste de l'Unesco, après notamment l'ancienne capitale des Nabatéens, Petra.
Le tourisme représente 12 à 14% du produit intérieur brut de la Jordanie et un secteur vital pour les dix millions d'habitants du pays. Selon le ministre, la Jordanie a accueilli plus de six millions de touristes en 2023.
L'activité souffre cependant de la guerre qui fait rage dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Selon M. al-Qaisi, le royaume accuse une baisse de 4,9% de ses revenus touristiques depuis le début de l'année et une chute de 7,9% du nombre de touristes.
La plupart des touristes en Jordanie viennent d'Europe, des Etats-Unis et du Canada.