La France obtiendra-t-elle la médaille d’or de la cérémonie d’ouverture la plus chère de l'histoire des JO ? Si celle-ci n’a pas encore eu lieu, la question de son coût intrigue plusieurs médias et journalistes. Dans un article paru ce 26 juillet, Le Point revient sur les différentes estimations qui ont fuité ces derniers jours.
L’hebdomadaire évoque notamment le livre La Face cachée des JO (JC Lattès, juin 2024), coécrit par les journalistes sportifs Jean-François Laville et Thierry Vildary avec Sébastien Chesbeuf, un responsable du Comité d'organisation des JO de Paris (Cojop) qui a été licencié en 2020. Selon une estimation effectuée pour eux par des spécialistes indépendants, «la note globale pourrait in fine s'établir entre 350 et 500 millions d'euros», rapporte Le Point.
Des chiffres plus élevés que ceux avancés dans une note interne à l’organisation des Jeux et datant de février. Révélé début juillet par Le Canard enchaîné, ce document chiffre la seule parade nautique, prévue sur six kilomètres sur la Seine, à 122 millions d’euros, «soit quatre fois plus que la cérémonie d'ouverture des JO de Londres en 2012, estimée à 34,5 millions d'euros».
Toujours selon cette note, en cas d’imprévu, notamment sécuritaire, une cérémonie réduite au seul Trocadéro sans spectateur ferait exploser la facture en la portant à 255 millions d’euros. Un surcoût occasionné par le remboursement des 104 000 billets ainsi que le dédommagement des partenaires.
Chiffre auquel il faudrait encore ajouter «l’impact lié aux télédiffuseurs», qui selon les auteurs de la note «pourrait se chiffrer en dizaines (voire centaines) de millions d’euros». Un chiffrage déjà salé qui «ne comprend pas le coût de la sécurité pour sécuriser l’ensemble des 13 km de berges qu’on nous promet de faire visiter par les bateaux et les délégations», avait déclaré mi-juillet Thierry Vildary auprès de France 3.
Évalué à 6,2 milliards d’euros lors de la présentation du dossier de candidature, le budget des JO aurait depuis explosé, selon la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (IFRAP) qui avançait le 22 juillet le chiffre de 11 milliards d’euros, dont 4,6 de financements publics.
Même réévalués, les JO de Paris demeureraient moins chers que les précédentes éditions : 12 milliards d’euros pour Tokyo en 2021, 16 milliards pour Rio de Janeiro en 2016, ou encore 32 milliards pour Pékin en 2008.
