Déjà, notre redoutable confrère "Libération" est en train de lever un lièvre sur ce scandale qui a éclaboussé deux membres de l’Arp de Diourbel. Mais "L’As" est en mesure de dire que ce dossier est en train de faire beaucoup de victimes ou même, d'éclabousser le DG du Crédit mutuel du Sénégal -CMS. En réalité, il ne s’agit pas d’un dossier qui met en cause le FONGIP, mais plutôt d'un dossier qui met à nu, une délinquance financière au sein du groupe CMS.
De quoi s’agit-il ? Dans cette affaire, il s’agit d’une ligne de garantie de 3 milliards FCfa accordée par le FONGIP, pour permettre au Crédit Mutuel de financer des sociétés, dont la liste devrait être délivrée au CMS par le FONGIP.
Seulement, on ne sait pas par quel subterfuge, l’équipe de Amadou Jean Jacques Diop a commencé à octroyer jusqu’à 7 milliards FCfa, sans l’accord du FONGIP. "L’As" a parcouru justement la correspondance adressée au DG du CMS par l’AG du FONGIP, pour attirer son attention.
Il semble qu’une bande au sein du CMS, a mis en place un mécanisme en dehors des listes fournies par le FONGIP. En complicité avec le directeur du réseau, des subterfuges ont permis de financer plusieurs milliers de personnes, notamment à Ziguinchor, Diourbel et Thiès. Ce qui est grave, c’est qu’il y avait des doublons. Autrement dit, une personne pouvait bénéficier d’un financement à Ziguinchor et à Diourbel.
Pourtant d’après « L’As », Thérèse Faye, ayant eu vent de cette supercherie, a alerté le DG. Mais jusque-là, aucune réponse. Pis, le directeur du réseau, un certain Sagna, qui était le cerveau de ce scandale, a démissionné de la boîte, avec un accord suspect du DG. De quoi soulever des suspicions de connivence.
Ainsi donc, dans ce dossier qui implique plusieurs chefs d’agence, dont ceux de Diourbel, Bambey, Thiès et Ziguinchor, la Justice a mené ses enquêtes pour démasquer certains faussaires, qui ont pu soutirer des centaines de millions au Crédit Mutuel, au nez et à la barbe de son DG.
Le mode opératoire consiste, en effet, tel que révélé par "Libération", à donner une liste mais aussi à recevoir des bénéficiaires, une ristourne. D’où l’interpellation de certains politiciens.
Si donc la justice fait son travail, aussi bien le SG du FONGIP que le DG du CMS ne devraient échapper au glaive de la loi. En attendant, les chefs d’agence sont en prison et El Hadji Dia et Cie ont pris la poudre d’escampette.