Avant l’arrivée tant espérée par l’exécutif de l’Agglomération d’une usine de conversion de lithium, à l’horizon 2028 sur le site de La Loue, il va falloir mener un diagnostic d’archéologie préventive.
Obligatoire, l’opération concerne 56.000 m2 de terrains. Elle va se réaliser grâce au service spécialisé du Département, suite à une convention votée ce 25 juillet à l’unanimité lors d’une séance extraordinaire du conseil communautaire.
"Fouilles légères"De quoi entraîner un retard dans le projet porté par le groupe Imerys ? Non, répond en substance Frédéric Laporte (LR), qui parle de "fouilles légères".
"Si on ne trouve rien, on s’arrêtera là", poursuit le président de Montluçon communauté, qui écarte l’idée de découvertes importantes : "C’était le lit du Cher avant qu’il ne soit détourné".
Les petites mains à l’œuvre pourraient en revanche tomber sur des traces du bombardement des usines Dunlop. "On pourrait retrouver des bombes qui n’ont pas explosé", se projette l’élu.
Le coût, non chiffré dans le détail, devrait rester raisonnable pour l’Agglomération. Les archéologues travaillant pour le Conseil départemental, il devrait rester les à-côtés pour la collectivité : le coût des engins utilisés, les éventuels déminages nécessaires, etc.
Le chantier doit se tenir sur treize jours, à la rentrée. Un calendrier rapproché qui rendait nécessaire cette session non programmée, en plein cœur de l’été, "car il faut aller le plus vite possible, pour avancer aussi sur la cession des terrains, le dépôt du permis de construire…", souligne Frédéric Laporte.
Étude sur l'habitat :Montluçon communauté va financer une étude de stratégies territoriales en lien avec le dossier de mine de lithium de l’Allier. Demandée dans le cadre du projet porté par le groupe Imerys et figurant aussi à l’ordre du jour du conseil communautaire de ce jeudi, cette étude doit s’intéresser à l’impact de l’arrivée attendue d’une usine de conversion sur l’habitat dans le secteur. "Cela représente environ 1.000 emplois directs et indirects, et plus du double induit", rappelle le président Frédéric Laporte. "Cela peut entraîner un impact sur l’habitat. Même si, dans l’agglomération, nous n’aurons pas forcément besoin de constructions. Mais ça reste un outil toujours intéressant."
Julien Pépinot