Les joueurs s’efforcent de le répéter à chaque fois que l’on parle transfert : nul ne peut prédire l’avenir. Kylan Hamdaoui, lui, a quitté l’ASM en 2014, auréolé d’un titre de champion de France espoirs, pour rejoindre Biarritz en Pro D2 et ne se doutait certainement pas qu’il allait revenir en Auvergne dix ans plus tard. Et pourtant, l’opportunité s’est présentée et l’arrière, qui arrivait en fin de contrat à Paris, a sauté sur l’occasion.
« Au début de la saison dernière, je ne savais pas encore si j’allais rester ou partir du Stade Français. J’ai commencé à discuter en milieu de saison avec l’ASM et j’ai donné mon accord », explique le joueur aux 30 printemps.
« Christophe (Urios) m’a dit qu’il comptait sur moi au poste d’arrière. On se connaît, ça fait de nombreuses années qu’on se croise sur les terrains. Je pense qu’il y a un bon challenge à l’ASM. C’est un beau club, une belle institution. On sait que le passé du club pèse lourd sur nos épaules. C’est normal, il faut se servir du passé pour avancer. Mais maintenant, c’est à nous, les joueurs, d’écrire notre histoire. »
Au pied des volcans, Hamdaoui a retrouvé de vieilles connaissances côtoyées lors de son passage (2012-2014) au centre de formation asémiste. À l’image d’Étienne Falgoux, avec qui il a échangé quelques messages cet été avant la reprise. Ou encore de Peceli Yato. « Je l’avais déjà recroisé sur les terrains et il m’avait déjà impressionné. Quand il est arrivé à l’ASM, il était aussi costaud que moi et là, je pense qu’il me met 20 ou 25 kilos », sourit l’ancien Parisien, qui « espère apporter toute son expérience » pour son retour au club.
« Beaucoup de choses ont changé en dix ans »Lui qui a totalisé 121 matchs de Top 14 en cinq exercices sous les couleurs du Stade Français vient concurrencer l’Australien Alex Newsome à l’arrière.
Depuis son retour en terres auvergnates, l’arrière, capable également d’évoluer à l’aile, a pu constater que « beaucoup de choses ont changé (à l’ASM) en dix ans ».
C’est aussi le cas de son côté, en l’espace de quelques semaines. Passer de Paris à Clermont représente un « gros changement de vie, reconnaît l’ancien Biarrot. Je vois les montagnes depuis le centre d’entraînement donc forcément, oui, ça change du Stade Français (rires) ».
Texte : Nicolas Calvet Photos : Richard Brunel
